L'affirmation selon laquelle il ne reste qu'à équiper 200 sites pour finaliser la couverture intégrale du territoire français en téléphonie mobile (cf. « Le Moniteur » du 25 octobre) reste très théorique selon Thierry Tavan, directeur général du groupe Projetel, l'un des principaux sous-traitants des trois opérateurs en matière de déploiement de réseau. Interrogé sur le devenir de sa profession à l'occasion de la présentation du salon ADT 2003 (1), il affirme qu'il sera nécessaire de doubler le nombre de sites télécoms dans les cinq prochaines années : « 30 000 relais ont déjà été ouverts, mais il en faudra 30 000 autres pour faire face à la demande des abonnés, notamment en milieu urbain où les réseaux sont souvent saturés. Pour les zones rurales, le déploiement est plus complexe car il nécessite de s'appuyer sur les collectivités locales. Cette densification devra intégrer les évolutions des technologies mobiles de 2e génération avec le développement du GPRS et de l'i-mode, puis de 3e génération avec l'UMTS. » La densification des réseaux passera aussi par l'équipement des zones spéciales, pour permettre aux abonnés d'utiliser leurs portables dans les tunnels routiers ou ferroviaires, les centres commerciaux ou les périphériques de villes, des lieux où il est particulièrement difficile « d'accrocher » un relais.
La maintenance est un autre marché pour ces entreprises sous-traitantes : « La politique des opérateurs était de déployer vite leurs réseaux pour assurer une commercialisation efficace de leurs services. Les premiers pylônes ont aujourd'hui près de dix ans. Il semble nécessaire, si ce n'est de les remplacer, de les entretenir. » Comme les opérateurs n'assurent pas cette maintenance, cette tâche sera externalisée auprès de groupes comme Projetel, Escot Télécom ou Sofratev.
www.projetel.fr, www.avectaboo.com/adt2003
(1) Le salon professionnel ADT (acteurs du déploiement télécom) se tiendra du 21 au 23 mai 2003 au CNIT, Paris-La Défense.