Rassembler en un même lieu, autour du laboratoire d'électronique du Commissariat à l'énergie atomique, toutes les compétences multidisciplinaires et constituer ainsi un pôle d'innovation de niveau mondial, unique en Europe, tel est l'objectif de Minatec, outil de promotion et d'animation de l'ensemble de la filière. Dès 2006, Minatec regroupera 1 000 étudiants, 120 enseignants chercheurs, 1 200 chercheurs et générera un millier d'emplois industriels directs, sans compter les indirects. Ainsi, la création d'Alliance avec ST Microlectronics, Freescale et Philips, qui ont choisi Crolles pour investir ensemble près de 3 milliards d'euros dans la fabrication des composants, est-elle à mettre au compte de ce rapprochement science-industrie exemplaire.
Ces enjeux expliquent l'engagement des collectivités locales - région Rhône-Alpes, Grenoble Alpes Métropole, et département - qui, aux côtés du CEA et de l'Etat, financent d'un même élan cet investissement. Sous maîtrise d'ouvrage départementale, les travaux devraient s'achever fin 2005 pour une livraison en 2006. Enfin, Grenoble participe aux espaces publics sous maîtrise d'ouvrage de la SEM Grenoble 2000.
Victime de son succès, Minatec bénéficie déjà d'une rallonge budgétaire (hors le surcoût des travaux de 4,5 % lié aux entreprises et à la révision des prix) et d'un élargissement de l'emprise foncière qui permettra de mieux ouvrir le pôle sur la ville et de favoriser un potentiel d'extension plus important. « L'image se veut compacte et unifiée par une résille métallique en toiture », explique Groupe 6, l'architecte. L'ensemble se décline en cinq bâtiments autonomes pour une surface de 44 000 m2 construits dans le respect de la haute qualité environnementale.
Enfin, constituée pour acquérir et gérer le bâtiment haute technologie de Minatec (modules locatifs de salles blanches, laboratoires et bureaux), la SEM Minatec Entreprises est assistée par Territoires 38 pour la gestion prévisionnelle et la précommercialisation.
PHOTO : Minatec, futur pôle d'excellence en micro et nano-technologies, réunira la recherche, l'enseignement et l'industrie. Dès 2006, il rassemblera 1 000 étudiantes et 1 200 chercheurs.