Une fois n'est pas coutume, l'urbanisation a démarré par l'aménagement d'un parc. A Metz (Moselle), les 40 ha formant la partie sud de la ZAC du Technopôle s'organisent autour d'un espace public de 12 ha, rétrocédé au début de l'été à la métropole par la société publique d'aménagement Saremm.
« La réalisation de ce parc, qui a requis deux ans de travaux, formait un préalable indispensable à la création du nouveau quartier au sein de la ZAC, dans la mesure où il collecte l'ensemble de ses eaux pluviales provenant des voiries et des toitures. Plutôt que de gérer les infiltrations à la parcelle, l'aménageur a choisi de tout mutualiser en dimensionnant les bassins en conséquence », détaille Thibaud de Metz, associé chez Arpentère. Ce paysagiste fait partie, avec Atelier Choiseul (urbaniste) et Ingérop (BET), de l'équipe de maîtrise d'œuvre des travaux d'urbanisation (23 M€ HT) qui ont permis d'étendre le site du Technopôle. Cette zone de 180 ha à vocation scientifique, technologique et économique a été aménagée à partir de 1984 sur le modèle de Sophia Antipolis près de Nice (Alpes-Maritimes).
Transition entre ville et campagne. C'est ainsi que trois bassins de rétention ont été implantés dans le nouveau parc, alimentés par des réseaux enterrés complétés par un maillage de noues. Ils comprennent un exutoire vers des roselières qui purifient l'eau par phytoremédiation. « La localisation du projet urbain, en bordure d'agglomération, nous a conduits à dessiner cet espace public comme un parc agricole de transition entre le tissu urbain et la campagne environnante. Il se distingue par sa richesse végétale et sa mosaïque formée de cheminements publics, de haies bocagères, d'enclos de pâturages et de vergers », poursuit Thibaud de Metz.
Lancée au début des années 2010, l'opération d'extension du Technopôle prévoyait initialement 500 habitations, mais cette jauge a été revue à la baisse en 2020 par le nouveau maire et président de la métropole, François Grosdidier. La production de logements en reste pour l'instant à 120 (maisons en bandes et petits collectifs). Le programme prévoit en parallèle des emprises pour des projets mêlant surfaces résidentielles et locaux destinés au tertiaire et aux activités productives.
