Vous avez été récemment nommé directeur général d'InCité. Dans quel contexte prenez-vous vos fonctions ?
Nous avons actuellement trois concessions d'aménagement : la production de 100 logements issus de la requalification d'immeubles dégradés dans le centre ancien de Bordeaux, le réaménagement de la rue Gambetta à Libourne et 28 000 m² d'espaces publics à créer ou à rénover à Castillon-la-Bataille. La situation est complexe car nous achetons plus cher, le bâti est plus délabré et coûteux à rénover. Il est aujourd'hui plus difficile de mener les opérations, et avec la fin du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés financé par l'Anru, il y aura des déficits à financer.
A Bordeaux, nos prix de revient oscillent entre 4 800 € et 6 000 € du m2 pour produire du logement social.
Difficile alors d'envisager une accélération de votre action dans le centre-ville de Bordeaux ?
Nous pourrions trouver des économies d'échelle via la massification. La maîtrise d'ouvrage de toutes les opérations en centre-ville pourrait être portée par un seul opérateur qui revendrait les opérations aux bailleurs, à l'image d'un promoteur. Ce sera peut-être un objectif à décliner dans la prochaine concession, en 2026.
Quels sont les projets de la SEM en termes d'immobilier commercial ?
A l'issue d'une augmentation du capital, notre objectif est de doubler d'ici dix ans notre offre de commerces sur la métropole bordelaise, aujourd'hui constituée de 80 cellules et de 15 000 m2 . Notre action porte sur l'économie de proximité (artisanat, tertiaire, logistique…) dans l'ancien ou le neuf pour des porteurs de projets classiques ou issus de l'économie sociale et solidaire. Le commerce représente près de 25 % de notre activité. Il atteindra 40 % en 2026.