Mécanique La filière française veut consolider ses acquis

-Les « états généraux de la mécanique » ont été l'occasion pour les professionnels d'afficher leur volonté de poursuivre leur modernisation.

Au programme, trois thèmes forts (la mondialisation, l'innovation et la flexibilité), pour nourrir les débats d'une industrie qui a su sortir du rouge pour gagner des parts de marché à l'export - 52 % de la production globale - et se moderniser. « En moins de dix ans, la mécanique française a :

- renouvelé la moitié de son offre par un effort continu d'innovation ;

- créé quelque 300 implantations commerciales ou industrielles à l'étranger ;

- préservé son 6e rang mondial ;

- exporté la moitié de sa production et fait des Etats-Unis son deuxième client », a souligné Martine Clément, présidente de la FIM (Fédération des industries mécaniques) et vice-présidente du CNPF.

Inquiétudes : les 35 heures parallèlement au passage à l'euro

Reste que si ce secteur présente un solde positif, les marges restent fragiles. D'où l'inquiétude de Martine Clément : le passage aux 35 heures. Il doit s'effectuer parallèlement au passage à l'euro, mais sans qu'une harmonisation préalable, fiscale et sociale ait été instaurée. Ce qui « n'aura aucun effet sur l'emploi et, probablement, coûtera la vie à de nombreuses entreprises ».

En effet, les PME sont majoritaires dans ce secteur où les marges restent faibles. Mais, ainsi que le souligne une enquête conjointe réalisé par la FIM et « l'Usine Nouvelle », quatre patrons sur dix ont mis en place une structure ad hoc de préparation à l'euro. Or, tous les « mécaniciens de premier rang » et les grands donneurs d'ordre seront prêts dès le 1er janvier 1999. Ce qui n'ira pas sans poser des problèmes dans la chaîne de sous -traitance.

Autre inquiétude : le recrutement de jeunes qui ont une mauvaise image de l'industrie. Si le chiffre d'affaires a progressé de 21 % au cours des quatre dernières années, les effectifs, eux, n'ont augmenté, dans le même temps, que de 3 %. CHIFFRES CLES

Chiffre d'affaires : 330 milliards de francs, dont 52 % à l'export

Débouchés export : Union Européenne (55 %), Asie (12 %), Etats-Unis (10 %), Europe orientale 12 %).

Nombre d'entreprises : 8000 dont 95 % de PMI-PME

Effectifs : près de 500 000 salariés.

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