Ouate de cellulose, fibre de bois, chanvre, mais aussi coton, laine de mouton, paille, les isolants biosourcés représentent un marché émergent. Un label « bâtiment biosourcé » devrait d’ailleurs voir le jour avant la fin de l’année 2012. Le marché des matériaux isolants s’organise de manière très diffuse en France, deux usines produisent de la fibre de bois, dont l’une, Actis, installée dans l’Aude; cinq usines produisent de la ouate de cellulose dont deux sont basées en Aquitaine (Ouateco et Soprema). La profession se structure. Un syndicat – ECIMA (European cellulose insulation manufecturers association) – a vu le jour, présidé par Thierry Toniutti, le dirigeant de Ouateco (Saint-Geours-de-Maremne), pour défendre et promouvoir la ouate de cellulose. « En France, le potentiel actuel de production est d’environ 50 000 tonnes par an pour un marché national de l’ordre de 45 000 tonnes en 2011 et qui ne cesse de progresser », observe Thierry Toniutti. Le potentiel est donc là. En termes de reconnaissance, la fibre de bois est légèrement plus avancée pour un marché tout aussi dynamique. « La fibre de bois est utilisée dans la région pour l’isolation des maisons à ossature bois et pour l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) » précise Pascal Bottier, formateur au CFA BTP de Toulouse. Ouateco projette d’ailleurs de diversifier ses activités en ouvrant une usine de production de ouate de cellulose, fibre de bois et chanvre dans la région.
Les fabricants forment les applicateurs
C’est d’ailleurs lors de formation à l’ITE – sessions de deux ou trois jours dédiées aux chefs de chantiers et chefs d’équipe – que le CFA BTP de Toulouse aborde la question des isolants biosourcés, leurs performances et leurs mises en œuvre. Dans le secteur, ce sont les fabricants qui forment leurs clients. Ouateco organise deux modules (théorique et pratique), le premier sur le soufflage et à l’insufflation de ouate de cellulose, le second sur la projection humide.
Les outsiders (chanvre, lin, laine de mouton) sont moins demandés dans la région. Néanmoins, le CFA BTP fait intervenir le fabricant Balthazard & Cotte Bâtiment (BCB) une à deux fois par an pour des formations sur la mise en œuvre du chanvre et pour certifier les entreprises qui les suivent.
