Huit ans après la signature de la convention avec l'Etat, Lafarge a pu donner en septembre dernier le premier coup de pioche à la réalisation du demi-échangeur du Jas de Rode qui desservira directement sa carrière de l'Estaque, au nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), depuis l'A55. Présentée par une cérémonie de pose de première pierre, ce 8 janvier, en présence de Xavier Guesnu, directeur général de Lafarge France, de représentants de l'Etat et d'élus, l'infrastructure aura des conséquences vertueuses sur le cadre de vie. En effet, à sa mise en service ce printemps, les camions n'auront plus à faire un détour de 22 km. Cet accès dédié, situé à moins de 3 km de l'A55, évitera à la commune des Pennes-Mirabeau de subir 320 passages en moyenne par jour. « Cela réduira de 23 % l'empreinte carbone globale de la carrièreet aura un impact également financier puisque nous baisserons le coût du transport en réduisant le temps de parcours des camions », explique Christophe Rabiet, directeur de l'agence Sud Paca de Lafarge Granulats.
89 ha cédés au Conservatoire du littoral. L'autre impact positif concernera la qualité des sols et la nappe phréatique grâce à une meilleure gestion des eaux pluviales (ruissellement canalisé et équipements de rétention). En parallèle de la construction du demi-échangeur dont il finance totalement le montant de 3 M€, l'industriel cède au Conservatoire du littoral 89 ha dans le massif de la Nerthe où il exploitait une cimenterie. Il s'engage à contribuer à la gestion de la biodiversité par des moyens financiers mais aussi en missionnant un écologue.
Comptant parmi les huit carrières exploitées en Provence-Alpes-Côte d'Azur, celle de l'Estaque est la plus importante avec 650 000 t de granulats extraits par an. Avec cet accès plus direct aux chantiers marseillais, Lafarge compte aussi augmenter le volume annuel de 20 000 t de granulats recyclés issus de bétons de démolition, ainsi que celui de 50 000 t de déchets du bâtiment collectés pour valorisation.
Conçu avec le soutien technique des services de l'Etat, exploitant de l'A55, l'ouvrage est réalisé sous la maîtrise d'ouvrage déléguée de Lafarge par un groupement conduit par Guintoli.
