"J’ai souhaité que l’Etat s’engage financièrement pour accompagner les 15 pactes métropolitains d’innovation. Ce sont 150 millions d’euros que nous consacrerons, dès 2017, pour soutenir, approfondir, développer vos projets", a déclaré mercredi 6 juillet Manuel Valls à l'issue de la signature à Lyon du premier pacte Etat-Métropoles avec France Urbaine, l'association nationale des élus urbains réunissant notamment les 15 métropoles urbaines, du Grand Paris à celle de Brest. "Cet effort particulier sera consacré au sein du Fonds de soutien à l’investissement public local", a précisé le Premier ministre.
Le pacte ouvre la voie à la signature de 15 pactes métropolitains qui devront être finalisés d'ici à novembre 2016.
Ils se déclineront en trois grands axes: "transition énergétique et environnement" (Grenoble, Nantes, Paris, Strasbourg), "ville intelligente et mobilités" (Lille, Lyon, Nice, Rennes, Rouen, Toulouse) et "excellence économique et rayonnement international" (Aix-Marseille-Provence, Bordeaux, Brest, Montpellier, Nancy).
Le Premier ministre a proposé que "la Conférence des métropoles - ce C15 qui se réunit aujourd’hui pour la première fois – soit réunie régulièrement pour faire vivre ce dialogue direct entre nous, entre l’Etat et les exécutifs métropolitains". "Le rôle de l’Etat, ce n’est pas avantager Lyon contre Lille ou Bordeaux contre Toulouse. C’est permettre à toutes ces villes de jouer dans la cour de Francfort, Genève, Milan, Barcelone ou Amsterdam", a-t-il fait valoir, ajoutant: "nous avons pris une initiative forte, avec toutes les collectivités intéressées, pour accueillir dans les meilleures conditions les entreprises qui vont se relocaliser après le Brexit".
Manuel Valls a également promis d'engager le dialogue avec les métropoles afin de modifier les dispositions comptables et budgétaires permettant un meilleur travail en commun, notamment l'harmonisation du versement du fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). Il a néanmoins rappelé que le développement des métropoles ne devait pas se faire au détriment des espaces ruraux et des agglomérations moins importantes.
Chaque pacte Etat-Métropole comprendra donc des "outils de coopération" favorisant "l'alliance des territoires" mais aussi le "développement social de toute la métropole" pour ne pas reléguer les nouveaux habitants de ces aires urbaines "en marge de ces évolutions rapides".