Maine-et-Loire « Nos investissements vont monter en puissance »

-André Lardeux, réélu président du conseil général de Maine-et-Loire, donnera la priorité au désenclavement et aux rénovations lourdes de collèges.

La construction de la nouvelle préfecture est ajournée. Qu'en pensez-vous ?

Cette décision est très regrettable : c'était un moyen de rationaliser les services de la préfecture et du conseil général qui se partagent l'ancienne abbaye de Saint-Aubin, et de regrouper sur un même site nos services éclatés dans la ville. Il n'est pas certain que les économies espérées soient importantes au regard du manque à gagner pour les entreprises locales : le projet (130 millions) était financé moitié par le conseil général et moitié par l'Etat, qui avait déjà acheté le terrain (7,5 milions) et qui devra lancer des aménagements compensatoires pour ses services.

Allez-vous continuer de partager vos locaux avec la préfecture et qu'allez-vous faire des sommes avancées à l'Etat ?

Des solutions alternatives existent. La construction de nouveaux bureaux sur le site de Saint-Aubin, le long du boulevard Foch : il nous faudrait au moins 4 500 m2 pour reloger nos services. On pourrait également réaffecter les locaux laissés vacants par le départ des laboratoires vétérinaires départementaux - vers la technopole, cet été - à la cité administrative. Si l'opération est définitivement abandonnée, les 40 millions de francs avancés à l'Etat iront à l'amélioration des conditions de travail du personnel, à l'aménagement de la gare d'Angers et à la modernisation de la ligne SNCF Angers-Cholet.

Parmi les grands dossiers routiers départementaux, où en est l'axe Angers-Rennes ?

Notre objectif est que, dans tout le département, on se trouve à moins de 20 minutes d'une route à deux fois deux voies. Sur l'axe rapide Angers-Rennes, nous venons d'inaugurer la déviation de Pouancé, nous réalisons celle d'Andigné (39 millions) en 1998, et nous étudions les contournements de Noyant et Vergone. En 2003, 40 % de l'axe aura été aménagé.

Où en est le programme des collèges, qui est passé avant les routes dans les priorités du département ?

Avec 130 millions de francs d'investissements par an, deuxième poste budgétaire, nous poursuivrons encore, pour cinq ans, la rénovation lourde des 50 collèges publics. Après la reconstruction du collège Mermoz, à Angers, nous prévoyons celles de David d'Angers, d'Avrillé, de Vihiers et la restructuration du collège Clémenceau à Cholet, pour la rentrée. Début 1999, nous engagerons celles de Doué-la-Fontaine et de Landreau, à Angers. Des programmes compris entre 25 et 40 millions de francs.

En quoi consiste votre projet de Montsoreau ?

Une étude est en cours, par le cabinet Itinérance, pour réaliser un projet touristique sur les « Imaginaires de la Loire ». Après l'investissement, que nous déciderons en juin, le conseil général entend déléguer la structure à un gestionnaire privé. Le projet s'inscrit dans la valorisation touristique du fleuve, notamment à travers « la Loire à vélo » (investissements : 12 millions), un tracé cyclable qui court du Cher aux Pays de la Loire, dont nous réalisons actuellement le tronçon Saumur-Chinon.

Quelle sera la priorité de votre nouveau mandat ?

Je crois que la principale priorité reste le désenclavement et le transport, afin qu'il puisse y avoir circulation des hommes et des marchandises. Malgré une pause fiscale, la maîtrise de nos dépenses sociales devra dégager une capacité d'investissements supérieure aux 30 % actuels.

PHOTO: André Lardeux : « Priorité au désenclavement et au transports ».

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