A partir de cet été, les premiers habitants commenceront à s'installer dans le nouveau quartier Bodélio, sur le site de l'ancien hôpital de Lorient (Morbihan). Des quatre programmes de la première tranche (160 logements), c'est un immeuble de 50 logements sociaux pour Lorient Habitat (architecte : Nomade) qui ouvrira le bal des livraisons. Suivront un immeuble de 27 logements intermédiaires dans un esprit « maisons sur le toit » par Icade (Onze04) et deux opérations portées par Pierre Promotion : une résidence de 79 logements (MFR) et 11 maisons individuelles (Line Up) dont le chantier a démarré il y a quelques mois et qui feront la couture avec le tissu pavillonnaire voisin.
Mais c'est aussi un nouveau parc que les Lorientais pourront en partie découvrir. Conçu par l'agence de paysage nantaise Phytolab, mandataire du groupement de maîtrise d'œuvre urbaine aux côtés de l'urbaniste Paul-Armand Grether, du bureau d'études Artelia et du concepteur lumière Studio Vicarini, ce parc de 1,5 ha ouvrira progressivement, au rythme de l'avancement de la ZAC. « La prochaine étape est le lancement d'une concertation avec les habitants pour l'aire de jeux », déclare le paysagiste Christophe Cozette. D'autres surprises viendront l'animer dont un étang qui contribuera à la gestion des eaux pluviales, un terrain multisport ou encore « un jardin secret, invitant au voyage avec des espèces plutôt exotiques dans une tradition bretonne », décrit le paysagiste. Avec une grande promenade de 300 m de long et de 15 à 20 m de large reliant le portail sud à une ancienne chapelle qui devrait abriter un équipement public, le projet urbain est structuré autour des éléments patrimoniaux, dont un mur d'enceinte conservé en partie. Au total, près de la moitié du futur quartier sera constituée d'espaces verts et arborés (300 arbres plantés), contre 20 % auparavant. « C'est un grand parc habité pour les habitants du secteur », résume Michel Toulminet, adjoint à l'urbanisme de la Ville de Lorient.
« Ville faubourienne ». De fait, seuls 55 % des 7,5 ha seront imperméabilisés contre 80 % à l'origine. A terme, quelque 55 000 m2 SP, soit plus de 700 logements, seront construits pour 2 000 habitants. « Avec 100 logements/ha et des immeubles en R + 5 en moyenne, nous sommes dans de la ville faubourienne, mais les constructions largement ouvertes sur l'extérieur et les espaces publics généreux minimiseront le ressenti de densité », explique l'urbaniste Paul-Armand Grether.
Pour la seconde phase de la ZAC, les prescriptions architecturales mettront encore davantage l'accent sur « la qualité d'habiter ». « Nos exigences porteront surtout sur la qualité des logements et des rapports avec l'extérieur », résume Paul-Armand Grether en rappelant que la case environnement sera cochée avec l'application de la RE 2020 et le raccordement au réseau de chaleur de la chaufferie bois voisine.
Une première salve portera sur 360 logements répartis sur huit opérations, dont une de 110 logements en R + 9 avec des rez-de-chaussée actifs qui donnera sur une placette, futur cœur du quartier. Quelques surfaces commerciales sont envisagées à l'angle des rues de Kerlin et de la Villeneuve. Les fiches de lots devraient être prêtes à l'automne en vue d'engager les appels à manifestation d'intérêt à la fin de l'année.