Logement, nature et vie de quartier, priorités du futur PLU de Paris

La mairie a présenté le 9 novembre, les grands objectifs de son PLU "bioclimatique", document, à la fois stratégique et réglementaire qui doit remplacer le PLU actuel datant de 2006, lors du premier mandat de Bertrand Delanoë et devenu "obsolète" selon la Ville.

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Vue de Paris - août 2014

Le logement, les îlots de fraîcheur et la vie de quartier, avec la défense des commerces de proximité, seront les priorités du futur Plan local d'urbanisme (PLU) de la Ville de Paris qui doit aboutir en 2024.

Ce PLU "bioclimatique" doit remplacer le PLU actuel datant de 2006, lors du premier mandat de Bertrand Delanoë, devenu "obsolète", a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire socialiste Anne Hidalgo, en présentant mardi 9 novembre les grands objectifs de ce document, à la fois stratégique et réglementaire.

"En 2040, 90% du Paris existant sera toujours là", a-t-il résumé en esquissant un futur "PLU de transformation, plus qu'un PLU de production".

Désartificialisation

Les 6000 contributions de la concertation publique effectuée entre avril et juin ont fait émerger comme priorités "la préservation et le développement des espaces verts" et la quête de "logements à prix abordable", souligne l'adjoint à l'urbanisme.

Les six grandes orientations portées par l'exécutif parisien placeront la transition écologique "au coeur" du PLU, avec notamment "la nécessité d'adapter Paris au changement climatique".

"L'effort de désartificialisation des sols doit s'intensifier", a ajouté M. Grégoire, pour qui seuls 30 hectares ont été artificialisés depuis 2006, contre 70 hectares d'espaces verts créés.

Sur l'habitat, l'exécutif entrevoit avec ce PLU "la possibilité d'offrir un logement de qualité à chacun" afin de "défendre le modèle de mixité sociale à Paris, unique au monde".

Grille d'évaluation pour les promoteurs

Le futur PLU devra aussi "protéger les locaux commerciaux", a assuré M. Grégoire, soulignant que "depuis 2015, 1/8e des commerces de Paris Centre ont été transformés en meublés touristiques".

Concrètement, le promoteur devra démontrer que son projet "contribue à rendre Paris plus viable et plus résiliente" à travers une grille d'évaluation remplie par la Ville, préalable à la délivrance du permis de construire.

Si un promoteur n'arrive pas à montrer les effets vertueux de son futur bâti sur une parcelle, il pourra par exemple "s'engager en parallèle à cofinancer la rénovation thermique d'un bâtiment", a illustré M. Grégoire.

A partir de juillet 2022 et en attendant l'entrée en vigueur du futur PLU début 2024, "délai le plus exigeant" pour M. Grégoire, la Ville va faire valoir un sursis à statuer "sur les plus gros projets" immobiliers, a-t-il aussi annoncé.

Interrogé sur le projet controversé de la Tour Triangle, dont le chantier doit débuter d'ici à la fin de l'année, M. Grégoire a assuré "qu'il n'y aura pas de proposition supplémentaire d'immeuble de grande hauteur" dans la capitale.

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