La société SAE termine à Lille, en entreprise générale, la rénovation de l'ancien hospice Gantois qui est transformé en hôtel quatre étoiles luxe de 76 chambres.
L'opération représente 5714 m2 de SHON (dont 740 m2 en neuf) et 9,1 millions d'euros de travaux (hors décoration) « Il est rare qu'un chantier privé de cette taille soit totalement monument historique. Le plus souvent, une partie seulement des bâtiments est classée », souligne Hubert Maes, l'architecte qui a assuré la maîtrise d'oeuvre conjointement avec Vincent Brunelle, architecte en chef des Monuments historiques.
Respecter des délais plus courts
Habituellement, les chantiers 100 % monuments historiques bénéficient de crédits publics et les rénovations s'étalent sur plusieurs années. Ici, il faut tout boucler entre novembre 2001 et août 2003.
« Si nous n'étions pas passés par une entreprise générale musclée, il n'aurait pas été possible de respecter les délais », estime Hubert Maes. SAE gère quelque 35 lots dont la moitié en monuments historiques : « Ces sociétés n'ont pas l'habitude des contraintes de temps », complète Dominique Bonnière de l'agence Maes. Pour relever ce défi, SAE a travaillé dans deux directions. « Nous sommes partis en partenariat avec les entreprises monuments historiques, en choisissant celles avec lesquelles nous avions l'habitude de travailler et qui savaient mettre des moyens. Nous les avons constamment consultées en amont, au niveau des études », indique Régis Pétillon, le conducteur de travaux.
Certains lots ont été morcelés
Autre élément déterminant : le morcellement de certains lots. Ainsi les menuiseries extérieures ont été réparties entre Polet (pour les restaurations et créations à l'ancienne) et BMT pour les façades plus récentes et les extensions. Galand, qui faisait la menuiserie intérieure (lot monuments historiques), s'est chargé aussi des châssis à l'ancienne du salon qui s'articulaient sur les lambris. Le lot « civil » de menuiserie intérieure a été assuré par Bar Frères. Le lot carrelage a été réparti entre Dumortier pour le volet pierre scellée monument historique, RPMG pour le lot « civil » avec les circulations et un lot carrelage sanitaire attribué à CRI.
« Nous avons aujourd'hui 22 carreleurs sur site. Avec une seule entreprise cela aurait été délicat », souligne Régis Pétillon. SAE a gardé son chef de chantier au-delà du gros oeuvre jusqu'à la fin du chantier : Franco Manci était d'ailleurs le chef de chantier pour l'hôtel Alliance il y a une quinzaine d'années : une autre rénovation de taille.
Enfin, pour la dernière ligne droite, Régis Pétillon est secondé à mi-temps depuis la mi-mai par un autre conducteur de travaux.
PHOTO : L'opération représente 5714 m2 de SHON (dont 740 m2 en neuf) et 9,1 millions d'euros de travaux.
