Un vent d’optimisme soufflera sur la Cité de l’architecture et du patrimoine, le 7 septembre à l’occasion des quatrièmes rencontres nationales Action cœur de ville. Dès le début de l’été, les clignotants verts de l’observatoire copiloté par le programme d’Etat et les Notaires de France avaient posé les fondements objectifs de cette bouffée d’oxygène : « On ne parle plus du sentiment de madame Michu, mais des transactions en hausse de 14 % sur trois ans avec des prix qui augmentent de 5 %, commente le préfet Rollon Mouchel-Blaisot, directeur du programme.
Forme olympienne
Sur ce socle, les rencontres du 7 septembre dérouleront l’analyse prospective d’une autorité économique de poids : président de Capgemini et auteur du rapport cosigné avec l’Institut Montaigne sous le titre « Rééquilibrer le développement de nos territoires », Paul Hermelin dévoilera les promesses de réindustrialisation facilitées par de nouvelles formes d’organisation du travail qui placent les villes moyennes en première ligne.
L’allant des territoires en cours de revitalisation s’appuie aussi sur des sources olympiques : président de Paris 2024, partenaire d’Action coeur de ville (ACV), Tony Estanguet, enfilera son costume d’ambassadeur du design actif, ou comment réaménager l’espace urbain pour lutter contre la sédentarité et l’obésité à travers l’invitation aux pratiques sportives. Dans la lignée de cette intervention, ACV et Paris 2024 annoncent la sortie d’un guide pour la fin de l’année.
Economie, démographie, écologie
Toniques, les villes moyennes n’oublient pas pour autant leurs aînés : le vieillissement occupera l’une des trois tables rondes de la journée du 7. Introduites par les ministre Jacqueline Gourault et Roselyne Bachelot, puis clôturées par une haute autorité de l’Etat, ces trois séquences obéiront à un format identique : deux maires confronteront leur vécu avec des points de vue d’experts – dont un architecte ou aménageur – et des éclairages des principaux financeurs d’ACV, à savoir la Caisse des dépôts, Action Logement et l’Agence nationale de l’habitat.
Sans surprise, la transition écologique figure parmi les trois temps forts, après l’économie et la démographie, mais avec un angle nouveau : « Pour évoquer la nature en ville, nous avons choisi de parler des infrastructures vertes. Il ne s’agit plus seulement d’embellir, mais de contribuer au fonctionnement urbain, comme le montrent les nouvelles approches de l’assainissement pluvial », explicite Rollon Mouchel-Blaisot.
Sobriété inspirante
En première ligne de la séquence verte du 7 septembre, les 25 territoires chargés de démontrer la compatibilité entre sobriété foncière et développement des villes moyennes défrichent déjà les leviers règlementaires de leurs expérimentations programmées sur trois ans : l’idée d’enrichir les Opérations de revitalisation des territoires (ORT) fait son chemin.
« Dans les territoires détendus engagés vers le zéro artificialisation nette, les ORT vertes activeraient des financements pour rendre concurrentielles des constructions en dents creuses, en friches ou en surélévation », décrypte Rollon Mouchel-Blaisot.