Les villes moyennes consolident leur attractivité immobilière

Les villes moyennes ont enrayé la spirale du déclin. Publiée le 15 juin, la seconde édition du baromètre des Notaires de France et du programme national Action cœur de ville en apporte une démonstration chiffrée : dans les 222 agglomérations concernées, les immeubles se vendent autour d’un prix médian de 1385 euros/m2, au lieu de 1294 euros/m2 en 2018. La consolidation globale de l’attractivité dissimule un tableau hétérogène.

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Baromètre villes moyennes
Le préfet Rollon Mouchel-Blaisot a commenté le second baromètre du conseil supérieur du notariat sur l'attractivité immobilière des villes moyennes, le 15 juin

A rebours d’un léger repli national, le nombre de mutations immobilières a continué à progresser, entre 2019 et 2020, dans les 222 agglomérations élues au programme national Action cœur de ville. Ce résultat vient conforter une année 2019 exceptionnelle pour l’attractivité des villes moyennes.

L’étalement résiste

« Dans 124 d’entre elles, la progression avoisine les 20 % depuis 2018 », a précisé Peggy Montesinos, vice-présidente du conseil supérieur du notariat, le 15 juin lors de la présentation de la seconde édition du baromètre annuel issu de son partenariat avec le programme national Action Cœur de ville.

Mais la ville centre ne joue pas toujours le rôle de locomotive, loin de là : cette fonction d’entraînement appartient à la périphérie dans 80 cas, contre seulement 67 agglomérations tirées par leur cœur.

Signe d’une persistance de l’étalement urbain ? Directeur du programme, Rollon Mouchel-Blaisot choisit une interprétation positive : « Voici quelques années, nous aurions enregistré un résultat bien pire. N’entravons pas les agglomérations, mais rééquilibrons au profit des villes centre », recommande le préfet.

Rebonds post-industriels

L’une de ses principales sources de satisfaction réside dans la diffusion de l’effet d’attractivité, jusque dans les territoires longtemps stigmatisés dans l’expression « Diagonale du vide ».

La carte du dégonflement francilien fonde l’analyse : certes, le renforcement des acquisitions immobilières en provenance de la région capitale touche prioritairement les départements proches comme l’Orne, l’Eure et l’Yonne. Mais les villes moyennes des anciennes régions du Centre et du Limousin prennent aussi leur part de cet engouement.

Dégonflement francilien
Dégonflement francilien Dégonflement francilien (MIGUET, Laurent)

Les acheteurs franciliens diffusent une onde d'attractivité dans les départements proches de la capitale, mais aussi dans les anciennes régions Centre et Limousin.

Au-delà du rééquilibrage entre la métropole parisienne et le reste du territoire, le tableau d'honneur de l'attractivité révèle de nombreux parcours ascensionnels inattendus, y compris dans des bassins industriels en reconversion comme à Longwy, au Creusot, à Autun ou à Riom.

Outil de pilotage

Alors que la programmation 2018-2022 entre dans sa dernière ligne droite, les 222 villes moyennes sélectionnées ne manqueront pas de tirer parti du second baromètre notarial pour affiner leur tir : « Cette étude répond à une forte demande de comparabilité exprimée par les élus locaux », confirme Rollon Mouchel-Blaisot.

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