Rescapé de deux alternances communautaires, le quartier des Rives du Borie entre en phase opérationnelle à Ostwald : la communauté urbaine de Strasbourg désignera en septembre l'aménageur des 50 ha destinés à accueillir 1 000 logements. L'enjeu écologique a nourri le débat politique, dans un projet qui cherche à concilier extension urbaine, expansion des crues et biodiversité.
Lauréats d'un marché de définition en 2002, les concepteurs récoltent les fruits de leur ténacité : « Les contraintes réglementaires ont renforcé notre concept », se réjouit Catherine Linder, mandataire. Les pluies décennales et centennales s'infiltreront dans l'île centrale du quartier, sans endommager les habitations construites sur pilotis. Associée dès le début avec le bureau d'études écologiques Oréade Brèche, de Schirmeck, l'architecte paysagiste a également mobilisé les compétences des hydrauliciens parisiens de Sepia conseils.
Liaison douce en cours de définition
Au prix d'une légère densification de l'espace bâti, la zone de renaturation, plantée depuis deux ans suite à la pression d'associations locales, prolongera le bosquet qui s'est développé spontanément dans le méandre de l'Ill : « Une pose verte avant l'urbanité », résume Catherine Linder. « Accroché au parc naturel urbain de l'Ill Sud, dans la continuité de la mosaïque d'étangs qui relie Strasbourg à Entzheim », le site s'intègre naturellement, selon la conceptrice, dans la trame verte et bleue de l'agglomération. En cours de définition, une liaison vers Illkirch inscrira les Rives du Borie dans la troisième trame structurante de la communauté urbaine : celle des transports en commun et des modes doux. L'idée de densité se décline jusque dans les jardins ouvriers : des parcelles partagées inscriront ces espaces verts caractéristiques de Strasbourg dans l'expérimentation de nouvelles manières d'habiter.
