Dénonçant "un environnement partisan", les copropriétaires de la tour Montparnasse, à Paris, ont refusé de participer à une réunion jeudi sur le problème de l'amiante organisée par le député Vert Yves Cochet et le président du groupe Vert au Conseil de Paris René Dutrey.
Cette réunion devait se dérouler jeudi matin à l'Assemblée nationale pour examiner le problème de l'amiante dans la tour. Ouverte à la presse, les représentants du syndic de copropriété y devaient participer.
"Nous étions d'accord pour vous présenter la problématique de la gestion de l'amiante, (mais) nous ne pouvons cautionner une démarche s'inscrivant dans un environnement partisan", a écrit le président du syndic Philippe Bauchot dans une lettre au député Vert, dont l'AFP a eu copie.
Les propriétaires dénoncent également une "démarche (qui) conduirait à présenter l'ensemble immobilier de la tour Maine-Montparnasse comme l'illustration emblématique d'un retard sur le désamiantage en France, ce que nous contestons fermement".
De son côté, Yves Cochet dénonce "une sorte de tabou" qui règne sur le problème de l'amiante en France. "La tour Maine-Montparnasse n'est que la face émergée de l'iceberg, un peu comme l'a été Jussieu il y a vingt ans", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Les propriétaires de la tour sont sans doute dans l'illégalité depuis le 31 décembre 2003, date à laquelle tous les diagnostics amiante de tous les bâtiments de France de cette catégorie auraient dû être faits", a ajouté le député, qui a demandé en outre que les autorités sanitaires effectuent des mesures du nombre de fibres par litre d'air dans les parties communes (restaurants, centre commercial...) fréquentées par le public.