Suite à l’inscription en 2007 de 1800 hectares de Bordeaux au patrimoine mondial de l’Unesco, et alors que la ville affiche une démarche active pour la revitalisation de son tissu urbain (l’OIN Bordeaux Euratlantique, l’aménagement des bassins à flot, etc.), Marc Barani, architecte et commissaire général d’Agora 2012, souhaite questionner le rôle du patrimoine, de sa conservation et de son évolution, dans la ville qui se transforme.
Autour d’une exposition scénographiée avec Birgitte Fryland et des vidéos de Christian Barani, « la réflexion sera engagée sur les idées communément partagées à propos de la notion de patrimoine, oscillant entre réel, imaginaire et symbolique », explique le commissaire. La première partie de l’installation mettra en scène six thèmes: forme, matière, mémoire, transformation, réflexivité et visibilité. La deuxième partie démontrera, qu’indépendamment des politiques patrimoniales, les structures urbaines sont les éléments qui résistent le plus au temps alors que le parcellaire et le bâti changent vite et souvent. Une hypothèse testée sur plusieurs villes comme Dubaï, Beyrouth, Rotterdam, Dresde, Ouagadougou et bien sûr Bordeaux. Marc Barani souhaite également démontrer par l’exposition que « l’élargissement de la notion de patrimoine aux mécanismes d’évolution de la structure urbaine peut conduire à déterminer "le code génétique d’un territoire", comme préalable à toute action. »
