L’Amif tient ses assises les 3, 4, et 5 juin au Parc floral de Paris. Son président évoque les points forts de cette nouvelle édition.
Quels seront les grands thèmes abordés lors de ces assises de l’Amif ?
Beaucoup d’élus franciliens s’interrogent sur la métropole du Grand Paris et sa mission de préfiguration : nous y consacrons donc un atelier, le 3 juin. Autre thème (4 juin) : « Région/métropole : un couple complémentaire ? » Avec des questions cruciales : Comment la grande couronne (non incluse dans la métropole) va-t-elle vivre ? La future métropole va-t-elle se substituer à la région Ile-de-France dans des domaines déterminants ? Peut-on craindre un dédoublement du territoire avec une région à deux vitesses ?
Comment se positionne l’Amif par rapport à la métropole du Grand Paris ?
Lieu de débat et organisation pluraliste, l’Amif ne se positionne pas d’une manière absolue sur la question. Nos adhérents sont aussi bien des maires, chauds partisans d’une métropole intégrée que des opposants décidés à cette métropole. Entre les deux, toute une gamme de nuances. Faut-il aller vers une coopérative de Villes qui additionneraient leurs forces pour éviter un monstre technocratique, colosse aux pieds d’argile, de 8 millions d’habitants ? L’Amif souhaite une réflexion sur une métropole équilibrée additionnant les valeurs positives plutôt que collectionnant les blocages.
L’Amif sera-t-elle représentée dans la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris ?
Non, mais je poserai la question au préfet de région lors de l’atelier consacré à la préfiguration. Si nous avions fait partie de la mission de préfiguration, nous aurions fait valoir un point de vue pondéré : ne pas perdre de vue les attentes des territoires et caractériser l’interaction entre la métropole et le reste de la région pour éviter d’éventuels déséquilibres. Nous aurions pu jouer un rôle modérateur : certains élus sont prêts à aller au rapport de force avec le gouvernement.
Comment les maires réagissent-ils à la réduction des dotations de l’Etat ?
Cette question fera l’objet d’un atelier, le 4 juin : « Finances publiques : l’action publique est-elle encore possible ? » Les maires sont pris dans un double mouvement : les collectivités doivent participer à l’effort budgétaire collectif mais l’Etat leur impose des dépenses supplémentaires, notamment les rythmes scolaires. D’où l’inquiétude des maires franciliens. Ils veulent continuer à investir, notamment en dégageant de l’autofinancement. Or celui-ci va être entamé par les dépenses supplémentaires contraintes. Et cette baisse des dotations de l’Etat sera difficilement reportable sur des économies de fonctionnement à l’heure où des normes de toutes sortes font grimper les prix de revient.
