Le Premier ministre a tenté de rassurer quelques grands élus du Sud-Ouest reçus à Matignon, le 9 février. Prudent, Edouard Philippe leur a certifié que le dossier de prolongement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse n'était pas enterré, même si la liaison entre les deux capitales régionales a été repoussée à l'horizon 2033. En revanche, dans la lignée du rapport de Philippe Duron, qui présidait le Conseil d'orientation des infrastructures, l'avenir de la LGV vers Dax et l'Espagne reste encore flou. Si au-delà des Pyrénées, elle sera effective dès 2022, le projet ne verra pas le jour avant vingt ans côté français.
Parallèlement, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, va demander l'arbitrage du chef de l'Etat pour accélérer les lignes Montpellier-Perpignan et Bordeaux-Toulouse. Elle propose aussi de travailler avec la région Nouvelle-Aquitaine pour « privilégier des pistes de financements innovants, réalistes pour les finances publiques ». Selon elle, « le rapport Duron a montré que les LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan doivent se faire, mais le doute subsiste quant aux délais de réalisation ».