« Nos équipes ressentent une vraie fierté d’appartenir à une structure qui les impliquent ». Directeur des ballastières et sablières Helmbacher implantées dans trois communes du Bas-Rhin, Stéphane Helmbacher mesure les vertus managériales de la démarche de Responsabilité sociétale et environnementale (RSE) qu’il a engagée « à l’aveuglette » en 2017 : « Enormément de bonnes idées émergent », parmi ses 75 salariés. Les auteurs du guide méthodologique en cours de lancement cherchent un effet boule de neige, parmi les PME.
Bénéfices internes et externes
En écho de l’autre côté de l’hexagone, le marseillais Patrick Rolland constate « la satisfaction des parties prenantes ». A la tête de 70 salariés, le directeur de Carrières et Bétons Bronzo-Perasso a récemment présenté la démarche à un comité de suivi qui réunit les clients, les fournisseurs et les autorités locales : « Tous nous encouragent dans cette nouvelle étape, après la charte Environnement dans laquelle nous nous étions engagés dès son lancement en 1992 ».
Ces deux témoignages illustrent l’ancienneté et le coup de jeune de l’association « Unicem Entreprises engagées », porteuse des stratégies environnementales et sociétales de l’industrie des carrières et matériaux de construction rassemblée par l’Unicem. Bientôt trentenaire et forte d’une impressionnante pénétration dans la profession (voir chiffres ci-dessous), la charte Environnement arrive à un plateau d’adhésions, tandis que la démarche RSE rencontre un engouement croissant depuis ses premiers balbutiements en 2017 : « On assiste à un effet de vase communiquant », constate Louis Natter, nouveau président de l’Unicem.
De l’environnemental au sociétal
Vecteurs de la nouvelle culture d’entreprise et catalyseurs des plans d’action qui accompagnent l’engagement d’une démarche RSE, les animateurs reflètent la transition en cours : « Ces postes reviennent souvent à d’anciens responsables Qualité, sécurité environnement », remarque Louis Natter. L’entreprise alsacienne Helmbacher illustre ce glissement en douceur, de l’environnemental au sociétal.
Depuis mai 2019, la loi pour la croissance et la transformation des entreprises (loi Pacte) encourage ce processus : « L’Unicem porte l’une des 18 initiatives collectives qui pourraient déboucher sur des labels sectoriels de la RSE», espère Louis Natter. A défaut d’une prise en compte rapide dans les marchés publics, aujourd’hui incompatible avec la réglementation, la reconnaissance légale trouverait sa traduction dans l’écoconditionnalité des aides aux entreprises ou dans les appels à projets de l’Agence de la transition écologique.