Les garants de la performance

Opter pour une VMC double flux ne s’arrête pas au choix du caisson et de l’échangeur. Des conduits aussi dépendent la qualité de l’air et la performance énergétique.

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L'intérêt de la VMC double flux n’est plus à démontrer. L’efficacité énergétique apportée au logement est certes réelle et sera d’autant plus incontournable et nécessaire au regard de la nouvelle réglementation thermique pour atteindre le seuil fatidique de consommation. Les discours des fabricants se focalisent sur le caisson central et sur le rendement de l’échangeur. Pourtant, le point le plus délicat réside dans l’aéraulique. Quels choix de stratégie de distribution des conduits ? Par ou les faire cheminer ? Quelle étanchéité ? À ce niveau, l’installateur se retrouve souvent seul.

La remarque est également valable pour l’utilisateur final. Une fois l’installation livrée, qu’advient-il ? Pas grand-chose. Très rares sont les installateurs qui lui proposeront une prestation d’entretien. Pourquoi ? Simplement parce qu’un changement de filtre est à la portée de tous les utilisateurs lorsque leur caisson échangeur est accessible. Sur ce point, de sérieux efforts d’ergonomie ont été consentis par les fabricants. Au passage, il peut paraître quelque peu exorbitant qu’un jeu de filtre, à remplacer au minimum une fois par an, coûte jusqu’à 100 €, voire 150 € TTC, chez certains fournisseurs ! De quoi engloutir les bénéfices financiers tirés de l’efficacité énergétique du double flux à haut rendement.

Place à l’hygiène des conduits

Autre point restant en suspens : le nettoyage des conduits. On oublie un peu trop rapidement, qu’à la différence d’une VMC simple flux, la solution double flux comporte des conduits d’insufflation. Malgré une protection en amont du fait d’une filtration fine, ils auront tendance à se charger en particules. Que faire au bout de quelques années d’exploitation si rien n’a été prévu pour organiser un nettoyage des gaines ou lorsque celles-ci sont tout simplement souples ? Parfois même, le réseau sera le prolongement d’un puits canadien, lui aussi sensible aux questions d’hygiène et de salubrité.

L’équation reste complexe. Car le coût d’installation d’une VMC double flux pèse déjà sérieusement dans un projet. Réaliser avec le plus grand soin et dans un souci de pérennité un réseau aéraulique à 100 % accessible pour les opérations de nettoyage rallonge certainement la facture. Qui est aujourd’hui capable de vendre une telle prestation ? Il semble pourtant que les questions de santé et de qualité de l’air intérieur soient en instance de trouver une véritable place dans le débat qui anime les associations de consommation et les professionnels du bâtiment.

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