Comment agir pour l'environnement en période de crise économique ?
Cette année encore, pointe l'enquête de TNS Sofres pour le baromètre "10 000 ménages" de l'Ademe publié jeudi 19 septembre, les inquiétudes socio-économiques sont en effet au coeur des préoccupations des Français, au détriment des problématiques environnementales. Le chômage demeure la principale préoccupation pour 76% des Français (+ 4%). La pollution apparait comme un problème moins important, 35% (- 3%).
Mais dans une perspective de maîtrise budgétaire, la réduction de la consommation d’énergie reste fortement recherchée par les particuliers. La moitié des ménages français considèrent en effet que leur consommation d’énergie représente une part trop importante de ce budget et la grande majorité d’entre eux (80%) cherchent à réduire leur consommation d’énergie, notamment en raison de la hausse de son coût pour 64% contre 44% en 2009. En 2012, ce coût s’élevait en moyenne à 1403€ par an et par ménage toutes énergies confondues contre 1239€ en 2007.
Depuis 2007, la recherche d’économies sur la facture énergétique est ainsi le premier critère cité - 34% - comme motivation pour réaliser des travaux.
Un DPE trop peu souvent suivi de travaux
Mais s'ils sont davantage sensibilisés, grâce au Diagnostic de Performance Energétique (le DPE est particulièrement bien jugé car il permet de connaitre la capacité énergétique de son logement pour 75% des personnes interrogées et les travaux à réaliser pour l’améliorer, 73%), sur les travaux à réaliser, les ménages se heurtent cependant à des difficultés de financement.
Et même si parmi ceux ayant effectué un DPE en 2012, plus de la moitié (58%) ont réalisé des travaux recommandés par le diagnostic (ils étaient 51% en 2011), les ménages attendent que les aides financières proposées soient plus claires et incitatives.
19% des ménages n’ayant pas réalisé l’intégralité de leurs travaux de maîtrise de l’énergie l’expliquent ainsi par le manque d’aides financières.
La réalisation de travaux de maîtrise de l’énergie (12 % en 2012 contre 15 % en 2009), tout comme l’intention d’en réaliser (16 % en 2012 vs 18 % en 2011) et le budget alloué à ces travaux sont donc en baisse. Ce budget est ainsi passé de 4 517 € en 2011 à 4 359 € par ménage cette année.
Demande d'accompagnement
Quant à la nature des travaux réalisés, ceux sur le bâti restent incontestablement majoritaires et repartent même à la hausse (70% vs 66% en 2011), un progrès expliqué par celui des travaux d’isolation des combles et des murs (23% des travaux).
En demande d’accompagnement, les ménages gardent une opinion très positive vis-à-vis des professionnels, en particulier en ce qui concerne la bonne prise en charge de leur demande (98% d’accord). Par ailleurs, 42% des ménages les citent spontanément comme la source d’information jugée la plus utile. Le service d’accompagnement de proximité lancé le 19 septembre avec les Points Rénovation Info Service (PRIS, lire notre article) devrait apporter une réponse supplémentaire aux attentes des ménages.