Globalement, cette source d'énergie renouvelable est perçue positivement, surtout chez les jeunes. Un obstacle de taille pour 84% des Français : son coût.
"Le coût constitue clairement pour les Français le principal frein au développement du petit éolien, qui est un marché émergent, en cours de constitution", explique Frédéric Micheau, directeur des études à l'Ifop.
Le marché du petit éolien (de 1 à 20 KW) est encore embryonnaire en France: seules quelque 600 installations -principalement sur des maisons individuelles et des installations agricoles- sont raccordées au réseau électrique.
"Ce marché est sur le point de décoller, il répond à une logique de production d'énergie de proximité: on consomme ce dont on a besoin et on réinjecte le surplus dans le circuit électrique traditionnel", estime Loïc Pequignot, dirigeant de Windeo.
Selon lui, l'arrivée de nouveaux produits, avec en particulier des éoliennes à axe vertical, sortes de petites turbines, devrait rapidement permettre son développement en milieu urbain "que ce soit sur le toit d'un hôpital, d'une crèche, d'un logement collectif ou d'une PME".
France Eoliennes, actuellement principal installateur de micro-éolien en France, évalue à 1,2 million le nombre de propriétaires susceptibles d'être intéressés par le petit éolien. Reste qu'à ce jour, quelque 500 petites éoliennes seulement ont été installées.
Pourtant, le marché du petit éolien est très peu encadré. En dessous de 12 mètres de hauteur, un permis de construire n'est même pas obligatoire. Il est même plutôt bien vu par certaines collectivités et notamment Paris. Fin avril, Denis Baupin, adjoint à l'Environnement, a indiqué qu'il réfléchissait à l'implantation de mini-éoliennes sur les toits dans la capitale. Il a précisé que quatre sites intéressants avaient été identifiés (la butte Montmartre, les Buttes Chaumont, Belleville et la ZAC Paris Rive gauche) et que des tests pourraient être prochainement lancés. A suivre.
Voir une sélection d'éoliennes sur Batiproduits.
