Les ENR s'imposent toujours un peu plus en Espagne

L'explication de cette «success story» réside dans la croissance soutenue de l'énergie éolienne (+13%) qui, avec 16 549 MW de capacités installées (14% du parc mondial), a couvert 12% de la demande d'électricité en 2008. Le succès est aussi à mettre au crédit du dynamisme d'un secteur qui compte près de 700 entreprises, dont le chiffre d'affaires global est évalué à 1,93 Mde. En ce qui concerne le photovoltaïque, les tarifs d'achat du kWh établis par le gouvernement ont fortement dopé le secteur. En l'espace d'un an, les capacités installées ont ainsi quintuplé pour atteindre 3 120 MWc. La médaille solaire a un revers : creuser encore un peu plus le déficit tarifaire. Le solaire à concentration, qui ne comptait en 2006 que 11MWinstallés, devrait atteindre 233MWcette année et 730 MW en 2010. Là encore, 1 300 entreprises espagnoles sont présentes sur le secteur pour un chiffre d'affaires de 260 Me. La plate-forme solaire d'Almería s'impose, en outre, comme l'un des plus grands centres de recherche en la matière au monde. L'Espagne mise également sur la minihydrolique, l'énergie marémotrice et la valorisation de la biomasse dont le potentiel de croissance est important mais qui ne représentent pour l'instant qu'une part marginale de la production. Cette poussée des ENR est le fruit de la politique volontariste mise en place par le gouvernement Zapatero. Elle a offert d'incroyables parts de marché aux entreprises espagnoles qui désormais lorgnent vers l'étranger. La capacité installée ne fait cependant pas tout. Si les ENRparticipent autant à la production d'électricité en Espagne, c'est également grâce au Cerce, l'unique centre de commande au monde chargé exclusivement d'intégrer au réseau la production de ces sources d'énergie alternatives. Ainsi dotée, l'Espagne paraît mieux placée que certains de ses voisins pour atteindre la barre des 20% d'énergies renouvelables en 2020. A bon entendeur ...