Après une année chahutée sur les bancs des écoles nationales supérieures d’architecture (Ensa), la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a fait de l’amélioration du fonctionnement de ces établissements « la priorité des priorités » dans le cadre du budget 2024 qu’elle a présenté, ce mercredi 27 septembre, dans le salon d’honneur de l’immeuble de la rue de Valois à Paris (Ier).
« Il fallait que les Ensa bénéficient de moyens supplémentaires, notamment en termes d’investissements et d’emplois », a souligné la ministre. Une enveloppe de 4,8 millions d’euros doit ainsi permettre de financer des projets pédagogiques, de revaloriser les contrats doctoraux et d’accompagner des actions de soutien à la vie étudiante. A cela s’ajoute la création de dix équivalents temps plein (ETP) sur des fonctions administratives et d’enseignement.

Vers une 21e Ensa
Grâce aux 10,1 millions d’euros destinés aux établissements nationaux d’enseignement de la culture, certaines écoles d’architecture pourront poursuivre leurs travaux de réhabilitation comme à Toulouse et de rénovation énergétique comme à Montpellier. Mais c’est un autre chantier que Rima Abdul Malak a voulu mettre en avant durant son grand oral, celui de « la 21e Ensa » de France, située sur l’île de La Réunion.
« Il s’agit pour le moment d’une antenne qui dépend de l’Ensa de Montpellier, mais je peux vous affirmer qu’elle fonctionnera de manière automne d’ici 2025 », a précisé la ministre. Le processus de changement de statut est enclenché. En 2026, l’école déménagera dans un nouveau bâtiment de 2600 m², conçu par l’architecte Olivier Brabant, qui sera construit sur le campus Ecocité de la commune du Port (voir image ci-dessus). Un projet très attendu en Outre-mer.
Cette annonce, et toutes les autres, seront certainement au menu des discussions entre la ministre de la Culture et les vingt directeurs d’écoles françaises d’architecture, lors d’une rencontre prévue au lendemain de la présentation du budget 2024.