Jean-Pierre Raffarin a annoncé qu'il avait demandé à Bercy que les crédits de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ne soient pas gelés.
"Je suis très attentif à ce qu'un certain nombre de priorités puissent être défendues, notamment tout ce qui concerne la maîtrise de l'énergie", a déclaré le Premier ministre.
Avec l'Ademe, chargée notamment de coordonner la lutte contre l'effet de serre, "nous avons un outil performant qui est capable aujourd'hui d'apporter à tous ceux, départements et régions, qui veulent agir dans cette direction", a-t-il insisté.
"Le ministère de l'Ecologie est un ministère qui doit avoir les moyens. C'est pour ça que j'ai demandé à ce qu'il ne soit pas victime de gels (de crédits) et qu'il soit simplement concerné par 1% de mise en réserve, soit six millions sur 600 millions à peu près, de manière à ce que l'Ademe ne puisse pas avoir de crédits gelés", a ajouté M. Raffarin.
Le Premier ministre entend ainsi mettre un terme à l'émoi autour de l'annonce, lundi, du gel par Bercy de 20% des crédits d'investissements pour 2005 dévolus à l'Ademe.
"Je vois combien il est important que ces crédits soient utilisés pour les uns et les autres, à la fois pour le développement durable mais aussi pour le développement de l'activité", a-t-il dit.
Dans un souci de sensibiliser l'ensemble du monde à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, qui "ont été stabilisées" dans l'Hexagone au niveau de 1990, M. Raffarin a également annoncé que, dans cette optique, la France aiderait certains pays défavorisés via la création d'un Fonds carbone, doté de 50 millions d'euros.
S'agissant du programme européen Natura 2000 pour la préservation de la biodiversité, le Premier ministre a promis que la France respecterait ses engagements: "le pays a hésité, il a quelquefois trébuché mais il est aujourd'hui décidé".
"1.400 sites" Natura 2000 ont "déjà été désignés sur près de 8% de notre territoire". "Reste 200 sites manquants", a-t-il dit en annonçant un "fonds spécial de 100 millions d'euros pour aider les partenaires à boucler leurs dossiers".
"La France ne peut donner l'impression qu'elle n'est pas convaincue, qu'elle traîne les pieds sur ce dossier. La France ne peut pas être crédible en matière de développement durable si elle ne respecte pas ses engagements sur Natura 2000".