Les centres-villes anciens en danger

79 maires de communes à secteurs protégés, inquiets d'une éventuelle disparition de la Loi Malraux en faveur de la restauration dans l'immobilier, ont envoyé une lettre ouverte au Premier ministre Dominique de Villepin.

La lettre, à l'initiative de l'Association Nationale des Villes et Pays d'Art et d'Histoire et Secteur Sauvegardé, présidée par Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, affirme que "le gouvernement confond le dispositif Malraux créé en 1977, avec les niches fiscales qu'il entend supprimer", indique un communiqué.

"Ce dispositif permet effectivement à un investisseur privé de reporter les déficits d'opérations immobilières sur l'ensemble de ses revenus. Mais ceci en contrepartie d'une restauration intégrale, sous contrôle de l'administration", écrivent les maires.

Depuis 1977, "plusieurs milliers de logements insalubres ont été restaurés et accueillent maintenant des familles souvent à revenus modestes. Dans les centres anciens, il en reste un bien plus grand nombre qui doivent être réhabilités et ne le seront jamais si le dispositif "Malraux" disparaît", ajoute la lettre qui affirme que les "investisseurs se détourneront des centres-villes pour aller rechercher des avantages fiscaux dans les Dom-Tom ou ailleurs".

"Abandonner le Malraux signifie la mort programmée des centres-villes", écrivent les signataires qui demandent au Premier ministre de "reconsidérer la position du Ministère des Finances".

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