Les carrières veulent s'inscrire dans les politiques de biodiversité ! C'est ce qu'a fait apparaître le forum national « Pour une contribution des carrières à la biodiversité » qui s'est tenu au Muséum national d'histoire naturelle le 26 novembre et qui a réuni scientifiques, experts, élus, associations et carriers.
Deux recensements, commandés par l'Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) et l'UNPG (Union nationale des producteurs de granulats) et réalisés par des scientifiques ont porté sur 17 carrières alluvionnaires et 35 carrières en roche massive. Ils ont ainsi établi le rôle de ces exploitations en matière de biodiversité. De nombreuses espèces végétales et animales y ont été dénombrées dont certaines très rares*. Les carrières peuvent donc constituer des sous-ensembles de cheminement pour des espèces à progression lente et, ainsi, entrer dans le cadre des « trames vertes » et « trames bleues », d'autant plus que, selon Christian Béranger, président de la commission « Environnement » de l'Unicem, « 30 à 40 % des exploitations se situent dans ou à proximité de zones Natura 2000 ».
L'activité des carriers est encadrée par la loi depuis de nombreuses années, mais ils affirment devancer volontairement les obligations. Ils font preuve d'une réelle sensibilité à l'environnement et d'une volonté de mieux collaborer avec leurs partenaires, notamment les collectivités locales, ou encore celle de se situer dans les politiques publiques. La profession avance dix propositions selon trois thèmes différents : l'amélioration des connaissances (études, protocoles d'expertises, mutualisation des données scientifiques), le dialogue avec les partenaires, l'accompagnement des politiques publiques (trames bleues et vertes) et l'évolution des études d'impact.
