"Il faut arrêter de jeter de l'argent par les fenêtres", a lancé M. Borloo devant les cinq clients signataires des premiers prêts. "C'est l'Etat qui paye les intérêts" a ajouté le ministre en présentant cet emprunt sans intérêt pour les particuliers qui en bénéficient.
Ces prêts, destinés à aider les particuliers à financer les rénovations thermiques "lourdes" de leurs logements, constituent un des moteurs de la relance par le bâtiment. Ils permettent de financer jusqu'à 30.000 euros de travaux, principalement d'isolation thermique.
La signature des ces premiers prêts prend une dimension toute symbolique car ils marquent le démarrage d'un programme dont le coût fiscal devrait monter en régime, pour atteindre 1,4 milliard d'euros par an et 400.000 logements rénovés en 2013, selon le ministre.
400.000 logements rénovés en 2013... à la condition que les banques jouent le jeu. Car si l'éco-prêt à taux zéro résulte, en partie, des travaux des banques dans le cadre du Grenelle de l'Environnement (inspirés d'une initiative de la banque Populaire d'Alsace dès 2004), il n'est pas simple, pour le particulier, de trouver un établissement bancaire proposant ce service. Un coup d'œil sur les forums d'usagers est éloquent (cliquez ici pour voir un forum)
Officiellement, la Fédération Bancaire Française (FBF) a bien signé avec l'Etat une Convention sur la mise en œuvre de ce prêt mais, dans la réalité, il semble que les choses ne soient pas si simples. S'agit-il de problèmes d'adaptation des systèmes informatiques, de difficultés pour les banquiers à réaliser une analyse technique des travaux ou d'un réel manque de volonté des banques pour ces prêts moins rémunérateurs que les autres crédits ? Toujours est-il qu'aujourd'hui, il est rare de trouver des banques qui communiquent sur cette nouvelle offre.