La Grande-Bretagne est face "à une bombe à retardement en matière d'énergie", a assuré dimanche l'hebdomadaire économique The Business, citant le rapport d'un centre de recherche indépendant.
Selon le Westminster Energy Forum, l'approvisionnement futur en énergie de la Grande-Bretagne est menacé par la dépendance accrue du pays vis-à-vis des importations et la concurrence internationale pour l'énergie disponible.
Ce rapport, intitulé "la bombe à retardement de l'énergie, va-t-elle exploser au visage du parti travailliste", paraît alors que le Premier ministre Tony Blair devrait annoncer des mesures cette semaine après l'évaluation des coût comparés de l'énergie nucléaire et des énergies renouvelables.
Dans ce qui serait une volte-face majeure, qui devrait provoquer la colère de nombreux défenseurs de l'environnement comme de nombreux travaillistes, Tony Blair pourrait annoncer sa décision de ressusciter le programme nucléaire britannique.
"Une politique est nécessaire" pour assurer la croissance économique et la sécurité de l'approvisionnement en énergie de la Grande-Bretagne, tout en adhérant aux limites internationalement reconnues en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a insisté le rapport du Westminster Energy Forum.
La ministre britannique de l'Environnement, Margaret Beckett, a sous-entendu dimanche que le gouvernement travailliste pourrait soutenir la création d'une nouvelle génération de centrales nucléaires, même s'il reste "réticent".
L'énergie nucléaire n'est pas une source d'énergie "renouvelable", a reconnu Mme Beckett dans un entretien avec la chaîne de télévision ITV. Mais elle pourrait être utile en tant que moyen de lutter contre le réchauffement climatique, ainsi que pour assurer l'autosuffisance du pays en matière d'énergie, a-t-elle ajouté.