Le public arrive sur le plateau d’exposition permanente au cœur d’un dispositif qui ondule sur les 220 mètres de la grande galerie des collections de référence: le «Serpent», long meuble de cuir vêtu et support d’informations muséographiques, inclut entre ses deux parois, la «Rivière», zone de circulation centrale irriguant les quatre aires géographiques (Afrique, Amériques, Océanie, Asie).
«Nous voulons proposer une présentation épurée des œuvres, dans des vitrines débarrassées au maximum des appareils multimédias qui en concurrencent la vision», explique Patrice Januel, directeur général adjoint du musée. C’est donc le Serpent qui a le rôle de concentrer l’essentiel de l’information multimédia (écrans vidéos, haut-parleurs, unités centrales, système binoculaire pour vision en 3D, etc.). Fabriqué par l’entreprise Unifor, il se compose de 162 modules à ossature métallique, assemblés et habillés d’une peau de cuir scarifiée. D’épaisseur variable, il contient des assises basses et hautes, qui en font aussi un lieu de repos et de détente.
L’accessibilité générale du musée pour les personnes handicapées est l’un des enjeux prioritaires du musée, ici particulièrement concrétisé. Cela se traduit, pour les malvoyants, par une bande de guidage en relief au sol, ponctuée de points-signal localisant l’emplacement des systèmes d’informations spécifiques (cartels en Braille, maquettes tactiles et dispositifs sonores). Des panneaux inclinables sont accrochés à hauteur des fauteuils roulants, qui disposent d’une emprise de stationnement devant les plages d’information.

