Améliorer les mobilités du quotidien, telle est l’ambition de la démarche du Service express régional métropolitain (Serm) lyonnais dont l’étude de préfiguration a été officiellement lancée, vendredi 28 mars.
« En tant que préfète de région, je suis satisfaite de voir que la région Auvergne-Rhône-Alpes accueille six démarches de Serm, soit le quart des projets labellisés au niveau national », a rappelé Fabienne Buccio. Et la préfète d’ajouter que le Serm lyonnais est une « opportunité pour les habitants de la métropole et au-delà avec son aire d’attraction ». En effet, le projet s’inscrit dans un périmètre de 50 à 60 km autour du cœur de la métropole.
Enjeux locaux, nationaux et internationaux
Ce nouveau service doit apporter une meilleure interconnexion entre les différents modes de transports, du ferroviaire aux cars express, des BNHS aux lignes de covoiturage, en passant par les modes actifs. « Ce projet trouve sa particularité dans le croisement d’enjeux locaux, avec la tarification et la billettique, et d’enjeux nationaux voire internationaux, avec le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise nord et les accès au Lyon-Turin. », a souligné Fabienne Buccio. En effet, il est directement conditionné à la résorption du nœud ferroviaire lyonnais avec la mise à quatre voies de la ligne Saint-Fons-Grenay par exemple.
Frédéric Aguilera, vice-président chargé des Transports à la région n’a pas manqué de rappeler « qu’en attendant la fin de cette étude de préfiguration, nous continuons d’avancer. Nous venons de terminer l’étude RER niveau 1 qui, sur le court terme, va nous permettre d’augmenter le nombre de train en circulation – une centaine par jour en plus – avec les infrastructures existantes ». Une étude de préfiguration menée par la Société des grands projets (SGP) sur la base de nombreuses études et rapports existants.
« Notre rôle est de mettre en cohérence l’ensemble des études de mobilités sur le ferroviaire comme sur les autres modes de déplacement pour arriver à un schéma d’offres de mobilités multimodales accompagné d’un planning et de coûts », précise Anne-Cécile Imbaud de Trogoff, directrice exécutive du développement des transports territoriaux au sein de la SGP.
2,45 M€ pour la phase de préfiguration
Le coût de cette phase de préfiguration, estimée à 2,45 M€ sera prise en charge à hauteur de 50% par l’Etat (1,128 M€), 25% par la région (614 375 euros), 13,3% par Sytral Mobilités (325 937 euros) et 11,7% par la Métropole de Lyon (288 438 M€).
Et la préfète d’ajouter : « L’engagement de l’Etat dans le cadre du volet Mobilités du CPER 2023-2027 a été établi à 50 % des études jusqu’à la phase d’avant-projet et de 33% pour les travaux ». Quant à la gouvernance elle devra être également partagée entre les acteurs. « Le Serm, on le réussira ensemble ou on la ratera ensemble. », a-t-elle prévenu.