«Avec les gares, il faut faire attention à ne pas réveiller les belles endormies », lance Emile Bayer, le directeur général adjoint de l’Etablissement public foncier (EPF) Paca. A l’heure où, grâce au contrat de projet, les investissements dans le ferroviaire augmentent, les « quartiers gares » deviennent le lieu d’une organisation urbaine nouvelle, conjuguant transports collectifs, activités et habitat. Et l’échelle des projets est large. Le spectre s’étend du « Grand-Arénas » à Nice (700 000 m² prévus autour du futur pôle d’échange Nice-aéroport) au site « d’Oz » à Montpellier (300 000 m² couplés à la gare TGV) pour les plus importants, en passant par l’écoquartier du Thor (8 000 habitants) dans le Vaucluse où, grâce à la libération de 2 ha d’emprises ferroviaires, va développer un projet de 150 logements dont 30 % de logements sociaux… Créé pour lutter contre l’étalement urbain, l’EPF Paca, qui intervient au total sur près de 400 sites (anticipations et projets), travaille sur une vingtaine de secteurs gares, afin d’éviter la spéculation foncière dans des zones souvent proches des centres urbains.
Mis en place par la région Paca sur la ligne Avignon-Carpentras - le même dispositif a été testé en Languedoc-Roussillon sur l’axe Nîmes-Alès -, le contrat d’axe est l’outil utilisé aujourd’hui pour mettre en synergie urbanisme et transport en mobilisant les acteurs du ferroviaire, les collectivités locales, les agences d’urbanisme… A la suite d’Avignon-Carpentras, les Chemins de fer de Provence vont bénéficier de cet outil et sa mise en œuvre est évoquée préalablement à la réouverture de la ligne Gardanne-Carnoules, dont l’étude est en cours. Et la région Paca et l’EPF sont en train d’étudier les gares de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), Gap et Veynes (Hautes-Alpes), Grasse, Menton et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), La Crau, La Seyne-sur-Mer, Le Muy, Les Arcs et Ollioules (Var), Miramas, Rognac, Velaux et Venelle (Bouches-du-Rhône).
