Le port va gagner 14 hectares sur la mer

Brest -

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Tout comme celui de Cherbourg, le port de commerce de Brest se modernise et étend ses infrastructures en vue d'accueillir la filière des énergies marines renouvelables (EMR). D'impressionnantes opérations de terrassement, de voirie et de génie civil ont été engagées depuis dix-huit mois. Aujourd'hui, près de 80 entreprises, de la PME locale aux majors du BTP (Vinci Construction Maritime et Bouygues en tête), travaillent sur terre comme sur mer pour assurer la progression des travaux. Avec, d'une part, un chantier terrestre - quasi achevé - de consolidation et d'aménagement des terre-pleins existants (les anciens polders datant des années 1970). D'autre part, un chantier maritime d'extension et de construction d'ouvrages d'art, dont un quai et une digue d'enclôture qui viendra refermer le « casier », autrement dit l'aire du nouveau polder de 14 hectares.

« Sur les 40 ha de réserves foncières à réaménager, la moitié est d'ores et déjà consolidée, et 6 ha de terrains sont prêts à l'emploi, décrit Lucile Héritier, cheffe de projet du port. Les opérations de stabilisation des sols existants sont réalisées avec des tas de préchargement. » Actuellement, les remblais issus de carrière constituent une butte qui surplombe, entre autres, la nouvelle voirie d'accès au futur quai EMR. Longue de 400 m, la structure métallique de l'ouvrage (palplanches et pieux de 25 m) est déjà assemblée.

Stabilisation achevée en 2021. Côté mer, le long du mur d'eau, les opérations de renforcement du sol vaseux et d'ancrage de l'ouvrage sont nécessaires pour assurer la résistance aux poussées du futur terre-plein. Un dragage (à 12 m de profondeur) sera programmé pour autoriser l'accostage de navires à forts tonnages. Les opérations de remblaiement se poursuivent via un terminal sablier qui apporte du granulat marin, ensuite recouvert de matériaux de carrière jusqu'à atteindre le niveau de résistance visé. La stabilisation devrait s'achever en 2021.

La future plate-forme de manutention (100 m de largeur), en chantier, accueillera des engins et des « colis lourds », tels que les fondations des éoliennes marines (de plus de 1 000 tonnes).

« A l'arrière de la plate-forme, une digue intermédiaire et temporaire permet de réaliser ce remblaiement, poursuit la cheffe de projet. Au-delà de cette zone, le casier d'accueil des sédiments sera refermé par la digue d'enclôture en arc de cercle de 890 m. » Les opérations de dragage des sédiments destinés au remplissage de ce casier se dérouleront sur deux saisons : 2019-2020, puis 2020-2021. Ce dernier lot de travaux est en cours de négociation entre la région et les entreprises candidates.

L'enveloppe qui a été allouée à ces travaux portuaires est à la hauteur des attentes de la région Bretagne, maître d'ouvrage : 220 millions d'euros. Jusqu'à présent, Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional, ne s'est pas prononcé sur le nom des entreprises susceptibles de s'installer sur le futur terminal EMR.

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