L’emplacement du port de Bayonne, à l’embouchure de l’Adour et inséré dans le tissu urbain, ainsi que son poids économique, ont conduit le conseil régional d’Aquitaine à élaborer un schéma directeur d’aménagement avec les collectivités riveraines (1). Validé fin 2013, le document de planification a identifié une centaine d’actions à réaliser par les partenaires en fonction de leurs compétences respectives. En tant qu’autorité portuaire, le conseil régional d’Aquitaine supporterait la moitié du coût total d’environ 100 millions d’euros.
La construction en cours du quai Castel s’intègre dans ce schéma. Extension de terre-plein sur l’Adour, le projet intègre une dimension environnementale. Ainsi, les éléments structurants (pieux, palplanches, tirants…) et en béton armé sont conçus pour être durables. « Durant cent ans, ils seront capables de recevoir toutes les charges d’exploitation et les aléas sismiques. La maintenance sera très limitée », affirme Pascal Agostini, chef du service exploitation et développement du port de Bayonne. Les entreprises prestataires ont été jugées en partie sur leur capacité à réduire la production de CO2 nécessaire à la construction de l’ouvrage. En termes de matériaux, la maîtrise d’ouvrage a demandé de ne pas puiser dans des ressources naturelles locales. Par exemple, les 30 000 m de matériaux utilisés sont issus du déroctage du fond de l’Adour. Pareil avec le béton issu de la démolition d’un ouvrage qui a permis de consolider des talus existants.
Faciliter la cohabitation
Outre la création d’infrastructures nécessaires au développement du port, le schéma directeur vise à faciliter la cohabitation entre différents usages en répondant de manière concertée à des enjeux fonciers, de desserte (maritime, ferroviaire et routière), et environnementaux. L’élaboration d’une charte de prescription environnementale est ainsi à l’ordre du jour.
