Le poids des normes

« Dans le domaine de la complexité, l'exemple du bâtiment me paraît représentatif... ». C'est sous cette forme pondérée que le président de la Fédération nationale du bâtiment, Alain Sionneau, évoquait récemment l'environnement administratif auquel les acteurs de la construction sont soumis. Une sorte de litote, en effet, si l'on observe les contraintes quotidiennes dans les divers registres d'intervention des entreprises : règles d'urbanisme, d'assurance-construction, de passation des marchés publics, d'encadrement social, de sécurité sur les chantiers... Sans compter avec un filet à mailles très resserrées, celui des normes techniques, dont l'Afnor recense actuellement quelque 2000 exemples dans le bâtiment, soit environ 15 % de l'appareil normatif français. Et encore ne s'agit-il là que d'une tendance appelée à s'alourdir sous la double exigence d'une Europe à la recherche de dénominateurs communs et de consommateurs soucieux de qualité.

Le Moniteur, voir p. 31, a donc enquêté pour mieux appréhender les retombées financières de cette normalisation, à la fois sur les bâtiments neufs et existants. A titre d'exemple, le surcoût de la nouvelle réglementation acoustique est évalué à 1 % dans la construction neuve. Mais plus intéressant est d'en mesurer la portée réelle, car les mises aux normes, par-delà un effet mécanique sur les coûts, augmentent la fiabilité et la durée de vie des ouvrages, tout en diminuant les charges d'entretien et de maintenance.

PHOTO : Quelle que soit la nature des travaux, l'impact de la normalisation ne se mesure pas seulement en termes de surcoût, car la durabilité et la qualité des ouvrages s'en trouvent améliorées.

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