La télétransmission de données, puis la télégestion ont assez vite trouvé leurs marques en se développant sur les marchés des installations décentralisées d'adduction et de traitement d'eau et des petites chaufferies. Si le marché de l'eau dépend d'un nombre d'acteur relativement limité, celui de la gestion des bâtiments demeure en revanche relativement diffus. D'autant plus que le champ des fonctionnalités de la télégestion s'est aujourd'hui élargi à bien d'autres fonctions techniques, concernant le confort thermique, mais aussi l'éclairage, la gestion des accès. Bref, la télégestion ne se limite plus à la chaufferie. Elle rejoint les marchés de la gestion technique centralisée. avec une approche justement décentralisée.
L'énergie au centre des préoccupations
Pourquoi recourir à la télégestion ? Dans bien des cas, cette technologie permettant de visualiser et d'agir à distance est appelée au secours d'un bâtiment à la dérive. Des bâtiments de petite ou moyenne surface qui évidemment, ne disposent pas localement d'une ressource technique ou simplement d'une personne responsabilisée quant à la gestion du site. Problèmes d'exploitation récurrents, disponibilité et confort en bernes et facture énergétique à la hausse. Si le tableau n'est pas toujours aussi noir, le fait de mieux gérer les alarmes, d'avoir un œil sur l'évolution des principaux paramètres et de pouvoir gérer des consignes à distance débloque généralement la situation. Cela permet à un professionnel averti, lui-même exploitant ou exploitant délégué, de recentrer rapidement les dispersions. En meilleure connaissance de cause (grâce à la mesure), il pourra aussi réaliser des aménagements ciblés : remplacer un régulateur défectueux, disposer judicieusement un programmateur. pour mettre fin à des pannes ou à des défauts de conception jusque-là non décelés.
Évidemment, le confort et la disponibilité des équipements comptent aussi au rang des motivations chez les donneurs d'ordres. Gérer la maintenance préventive des installations en est une autre, moins courante, mais tout aussi importante.
État et collectivités locales demandeurs
De nombreuses collectivités locales ont déjà adopté la télégestion de leurs sites, répartis par dizaines, voire centaines dans les villes. D'approche relativement simple, elle donne les moyens aux techniciens des villes d'agir eux-mêmes en matière de suivi des installations et aux secrétariats, de gérer la mise en chauffe des locaux en fonction des plannings d'occupation. Le tout à l'échelle du parc de bâtiments et sans forcément déployer un superviseur qui centralise l'ensemble des paramètres de tous les sites.
