Le logement collectif prend de la hauteur

Saint-Malo -

214 Nombre de km de lignes nouvelles créées entre Le Mans et Rennes pour la LGV Bretagne-Pays de la Loire.

- 43 M€ Baisse des investissements de la région Pays de la Loire en 2016 (596 M€ en 2015 ; 553 M€ en 2016).

265 Extensions-surélévations en bois réalisées en 2016 dans la région Centre-Val de Loire (- 29 % par rapport à 2014).

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Al'image de Rennes et de Lorient, un nouveau Saint-Malo s'invente autour de la gare TGV. Après la médiathèque la Grande Passerelle, livrée en 2014 par l'agence Architecture Studio, et plus récemment le lycée maritime signé Liard et Tanguy, Le Sémaphore, un nouveau projet de logements innovants va être implanté sur l'îlot 9 de la ZAC de la gare. « A la croisée des trois villes historiques (Paramé, Saint-Servan et Saint-Malo), ce quartier dispose encore d'un potentiel de densification dont la cité corsaire, adossée à son port et la mer, a besoin. Les possibilités d'extension urbaine sont en effet très limitées et les terres agricoles doivent être absolument préservées », remarque le maire, Claude Renoult.

Conçu par l'agence rennaise a/LTA (Le Trionnaire x 2-Tassot-Le Chapelain) associée aux Ateliers Mathieu Laporte, le futur immeuble de 17 étages (55 m) mixant de l'habitat à des commerces, des bureaux et des services, va s'élever sur un délaissé de 2 500 m2 . Porté par le groupe Lamotte et le promoteur malouin Sacib, ce projet « à tiroirs » joue sur la géométrie chavirée de ses 17 niveaux pour insuffler de la singularité et des espaces extérieurs généreux (jardins d'hiver et terrasses) à de l'habitat collectif en hauteur.

Césure paysagée. Sur deux niveaux, le socle en partie basse occupe quasiment l'intégralité de la parcelle triangulaire et s'aligne dans sa hauteur sur l'échelle du quartier. Cette façade urbaine sera mise en scène par un espace dedans/dehors, une sorte de filtre végétal qui saura mettre aussi à distance les espaces intérieurs (bureaux et commerces) par rapport à la rue. Une faille horizontale dans la silhouette du bâtiment propose une césure paysagée avec une première séquence de logements développés sur trois étages. La partie la plus étirée, l'émergence, accueille les derniers niveaux (trois logements par étage jusqu'aux derniers en duplex) à partir du R + 7, étage intermédiaire aménagé en partie par un jardin suspendu.

Ce bâtiment élancé se distingue aussi par sa structure porteuse en forme de W, plus particulièrement lisible en partie basse.

En prise avec le contexte malouin, les architectes ont inscrit ce projet « dans les différentes échelles du territoire : celles du quartier, de la ville, du grand paysage », note Maxime Le Trionnaire.

« Attendu à l'horizon 2021-2022, ce bâtiment audacieux sera un nouveau repère dans un quartier en pleine mutation qui s'appuie sur le projet urbain stratégique Saint-Malo 2030 confié à l'agence Devillers & Associés, poursuit Claude Renoult. Le futur musée de l'histoire maritime pour lequel le concours vient d'être lancé, devrait lui répondre en créant un second jalon. » Hugues Serrand, directeur de l'agence Lamotte à Rennes souligne « la mixité de ce programme : des bureaux, des espaces de coworking , une microcrèche associée à 65 logements dont 57 du 2 au 5 pièces, complété par huit maisons en accession abordable (autour de 2 800 euros le m2 ). Le projet innove aussi avec des espaces communs : jardins, salle de sport, salle de vie et même un T2 à usage partagé ». De quoi séduire les nouvelles générations de jeunes actifs qui démarrent leur parcours résidentiel en quête de logements abordables.

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