Les dernières données de l'Insee sur la Nouvelle-Aquitaine confirment l'attractivité de la région, particulièrement de ses villes et de sa zone littorale. Si l'on suit l'évolution annuelle de 2009 à 2014, tous les départements côtiers voient leur population augmenter bien plus vite que leurs voisins terriens : + 0,7 % pour la Charente-Maritime, contre + 0,1 % pour la Charente ; + 1,2 % et + 1,1 % respectivement pour les départements côtiers de la Gironde et des Landes, contre + 0,2 % pour la Dordogne et le Lot-et-Garonne.
Le département des Pyrénées-Atlantiques croît de 0,5 % par an, mais connaît une forte disparité entre la côte basque et le Béarn montagneux. Avec 1 526 016 habitants en 2014, la Gironde regroupe un quart de la population de la Nouvelle-Aquitaine et enregistre la hausse plus forte de la région, portée par un excédent migratoire élevé (+ 0,9 %) et un solde naturel positif (+ 0,3 %).
Les préfectures attirent. La population croît moins vite quand on s'éloigne du littoral de plus de 150 km. Les chiffres sont encore dopés par l'attractivité de certaines préfectures : + 0,3 % pour la Vienne (Poitiers, pôle universitaire), + 0,1 % pour la Haute-Vienne (Limoges, pôle universitaire et technologique), + 0,4 % pour les Deux-Sèvres (Niort, ville administrative). Dans les départements centraux ruraux, en revanche, la population décroît : - 0,2 % en Corrèze et - 0,5 % en Creuse.
Le décalage des prix de l'immobilier corrobore cette attractivité vers la zone côtière. L'agglomération basque (Bayonne, Anglet, Biarritz) et le bassin d'Arcachon proposent des prix au mètre carré (6 000 à 8 000 euros en moyenne) deux fois plus élevés que ceux des villes de l'intérieur et qui ne rivalisent qu'avec les nouveaux programmes haut de gamme bordelais.