Patrick Renaud, président de l’Association des collectivités du Grand Roissy, et Emmanuel de la Masselière, directeur de la stratégie et du développement de l’EPA Plaine de France, ont reçu, début juillet, le Grand Prix européen de l’urbanisme. Cette distinction récompense l’élaboration du plan stratégique du Grand Roissy, décliné en cinq schémas (espaces économiques, espaces agricoles, transports, réseau viaire, trame verte et bleue), une démarche initiée il y a sept ans, l’établissement public d’aménagement ayant un rôle de pilotage et de coordination.
Sans périmètre institutionnel défini, le Grand Roissy, qui a pour cœur l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, rassemble 60 communes du nord de la Seine-Saint-Denis, de l’est du Val-d’Oise et du nord-ouest de la Seine-et-Marne. Pôle majeur de développement économique avec près de 280 000 emplois, il n’en comporte pas moins des poches de pauvreté et doit composer avec de lourdes infrastructures de transports. « Ce prix récompense l’approche adoptée, à la fois systémique (multisecteur) et holistique (multi-échelle), la volonté d’unifier un territoire très éclaté, ainsi que la recherche d’un équilibre entre les enjeux métropolitains, voire nationaux comme la compétitivité économique, l’accessibilité…, et le développement local (économie présentielle, espaces ouverts, logements…). Bref, la démarche qui conduit de la fragmentation au système », explique Emmanuel de la Masselière.
Le Conseil européen des urbanistes a aussi apprécié « l’engagement d’un début de gouvernance construisant l’identité de ce grand territoire ». Le Grand Roissy est désormais structuré en deux communautés de communes, une communauté d’agglomération et un établissement public territorial, alors qu’il y a sept ans on recensait une trentaine de communes isolées. Conséquence de cette nouvelle donne intercommunale ? A travers l’EPT Paris Terres d’Envol, la Ville du Bourget (et son aéroport) est désormais partie prenante du système.
