Le monde des produits sanitaires est d’une souplesse étonnante. Il tente de concilier des demandes qui sont aux antipodes l’une de l’autre. D’un côté, le monde prend petit à petit conscience du fait que, comme l’énergie, l’eau n’est pas une ressource inépuisable. L’impact de notre consommation sur l’environnement est certain. Il faut donc en prendre soin et l’économiser ! Les fabricants de robinetterie semblent s’y intéresser et y travaillent, avec plus ou moins d’acharnement. Des progrès sont encore possibles : la dernière édition d’ISH, le salon de Francfort, en a apporté de nouvelles preuves avec de nouveaux systèmes et de nouveaux brevets.
De l’autre côté, plus que jamais, la salle de bains se situe dans le royaume du rêve, du luxe et du design. Pas un fabricant qui ne fasse appel à un « designer ». Les baignoires sont de plus en plus grandes, elles sont équipées de jets multiples, on crée des « bassins » qui ressemblent à des baignoires et sont autant de petites piscines privées, des saunas à domicile, etc. Les surfaces des pommes de douches augmentent considérablement, se généralisent les « ciels de pluie », les « showerpipes » sont de plus en plus larges… C’est très beau. Cela fait rêver. Mais, du coup, il faut des débits plus importants. La recherche du confort et du bien-être est-elle compatible à terme avec la réduction des consommations d’énergie et de l’eau ?