L’œuvre d’un des architectes les plus célèbres sera-t-elle enfin reconnue par l’Unesco comme faisant partie du patrimoine mondial ? Alors que l'année 2015 sera marquée par les commémorations du cinquantenaire de la disparition de Le Corbusier, trois ministères – les Affaires étrangères, l’Ecologie et la Culture – ont en effet annoncé le 16 février qu’un dossier serait soumis lors du Comité du patrimoine mondial de 2016 afin que 17 de ses réalisations soient inscrites.
Si le projet est porté par la France, la candidature est en réalité transnationale puisque qu’elle fédère sept pays dont évidemment la Suisse, pays natal de l’architecte, mais aussi l’Argentine, l’Allemagne, la Belgique, l’Inde et le Japon.
« Particularité »
Le communiqué émanant du ministère de la Culture insiste bien sur « la particularité » du projet intitulé « L’œuvre architecturale de Le Corbusier : une contribution exceptionnelle au Mouvement moderne », rappelant qu’il s’agit « d’une série d’œuvres et non d’un bien unique, ensemble qui revêt un caractère universel exceptionnel. »
Toutefois c’est sans doute le caractère collectif du dossier qui a déjà valu au travail de Le Corbusier d’essuyer deux échecs. En 2009, la candidature avait été retoquée et en 2011, le Conseil du patrimoine mondial avait choisi de « différer ». Entre temps, la liste des bâtiments aura été réduite. Elle a d’abord porté sur 22 réalisations, puis 19. Elle en comptera donc en 2016 encore deux de moins (*).
A l'occasion de cette même session 2016, la France proposera aussi l'inscription de « l'ensemble tectono-volcanique de la chaîne des Puys – faille de Limagne », au titre des biens naturels.
