En annonçant qu’il sera candidat à sa succession à la mairie de Paris lors des élections municipales de mars 2008, Bertrand Delanoë veut se mettre "au service d’une nouvelle dynamique urbaine" et propose d’atteindre dès 2014 (au lieu de 2020) le seuil de 20% de logements sociaux fixé par la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain).
"Si j’ai décidé de m’engager à nouveau, c’est pour impulser une dynamique nouvelle. Mon projet consiste avec les Parisiens, avec une équipe, à donner un temps d’avance à Paris" explique-t-il dans un entretien publié mardi dans le "Parisien".
Elu en 2001, Bertrand Delanoë, 57 ans, peut se prévaloir de quelques belles réussites comme Paris-Plages, le lancement du tramway des Maréchaux ou encore Véli’b. Après une passe difficile en 2005 à la suite de l’échec de Paris à l’organisation des JO de 2012, il est aujourd’hui au plus haut dans les sondages.
Dans cet entretien, le maire de Paris esquisse quelques grandes lignes de son futur programme. Il affiche ainsi dans le domaine de l’environnement un objectif de baisse de 25% des gaz à effet de serre lors de la prochaine mandature (après une diminution de 9% depuis 2001) en jouant sur plusieurs leviers : prolongement du tramway des Maréchaux jusqu’à la porte de la Chapelle et même jusqu’à la porte d’Asnières (sous réserve du soutien de l’Etat), amplification du dispositif de voitures en libre-service, reconquête progressive des berges de Seine…
Il propose également d’atteindre dès 2014 (au lieu de 2020) le seuil de 20% de logements sociaux fixé par la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) rappelant au passage, qu’entre 2001 et mars 2008, 30 000 logements sociaux auront été financés dans la capitale.
Aux journalistes qui lui demandent s’il est favorable à la création d’une structure intercommunale, Bertrand Delanoë souligne que la Ville a déjà bien avancé en matière de coopération avec les villes de banlieue (conventions bilatérales, Conférence métropolitaine). "Mais je suis favorable à une nouvelle étape, indique-t-il. Au lendemain des élections de 2008, mettons-nous autour de la table. Pour concevoir d’autres outils communs et élaborer un schéma institutionnel. Car Paris est plus grand que Paris. La région Ile-de-France doit jouer un rôle central dans cette future institution".
Enfin, "au service d’une nouvelle dynamique urbaine", il annonce une augmentation très modérée de la fiscalité s’engageant à ce qu’elle soit strictement limitée aux deux premières années.
Sa principale rivale sera Françoise de Panafieu, député-maire du 17ème arrondissement, désignée par les adhérents de l’UMP. Il devrait également être opposé à Denis Baupin, son adjoint Vert aux transports et à Marielle de Sarnez, candidate du Modem.
(Avec AFP)
