Le bois certifié prend racine dans la construction

Pefc, première certification du bois en France, vise, après l'imprimerie, le secteur de la construction.

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Bois certifié Pefc

Une certification sur le bois se doit de toucher tous les acteurs de la chaîne, de la forêt au chantier.  En amont, la certification PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification)  est très développée. Un tiers des forêts françaises et 50 % du bois vendu en France sont certifiés par la marque internationale. En aval, certains secteurs, comme l'imprimerie, ont pris de l'avance. La construction commence à s'y intéresser sérieusement.

Côté demande, les pouvoirs publics mettent en avant le bois certifié depuis plusieurs années. En 2005, une circulaire de Jean-Pierre Raffarin donnait 5 ans aux acheteurs publics pour n'acheter que des produits certifiés. En 2008, une nouvelle circulaire, de François Fillon cette fois, réaffirmait l'engagement, repris, plus récemment, dans les textes de loi issus du Grenelle de l'Environnement en invoquant l'exemplarité de l'Etat. Afin d'accompagner cette volonté, la marque PEFC a rédigé un guide visant à expliciter l'introduction de ce critère dans les marchés publics.

FFB et Capeb, leviers du développement de la certification

Côté offre, sur les 2600 entreprises françaises certifiées, seules 100 se trouvent dans le secteur de la construction. Mais cette proportion devrait bientôt évoluer. PEFC s'est rapproché de la Fédération Française du Bâtiment. «La FFB est très volontaire. Nous n'en sommes plus à de la sensibilisation. Désormais nous devons travailler à faciliter la certification des entreprises» explique Stéphane Marchesi, secrétaire général de PEFC France.

PEFC devrait prochainement se tourner vers la Capeb, fédération dont les adhérents sont souvent de très petites entreprises. Pour Stéphane Marchesi, la certification est accessible à toutes les structures. « Il s'agit simplement pour l'entreprise de tenir une comptabilité ou bois certifié et non certifié sont séparés ». Et le coût ? « Fausse problématique » rétorque le secrétaire général. « Il faut compter 1000 d'audit et une cotisation variant de 100 à 5000 euros selon le chiffre d'affaires. Soit pour une PME du bâtiment, moins de 2000 euros par an ».

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