La Ville de Paris investit 10,8 millions par an dans l’entretien de son patrimoine cultuel

Face aux attaques de plusieurs associations qui dénoncent l’absence d’entretien de son patrimoine culturel, la Ville de Paris tient à rappeler son engagement et ses efforts en termes d’investissements.

Son action sur l’entretien et la gestion des édifices cultuels ayant été attaquée par plusieurs associations, notamment Le World Monument Fund (association non gouvernementale internationale) qui, début octobre, a publié une liste de monuments en périls dans laquelle se trouvent deux églises parisiennes Notre-Dame-de-Lorette et Saint-Merri, la Ville de Paris a décidé de réagir. Dans un communiqué du 13 novembre, elle précise qu’en 2001, une délégation chargée du patrimoine, distincte de celle de la culture, a été créée pour mieux identifier les besoins et les budgets propres à ce domaine, tout en rappelant qu’à compter de cette date, le budget a progressé : le montant des crédits investis est passé de 27,43 millions d’euros comptabilisés entre 1996 et 2000 (soit une moyenne de 5,48 M€ par an), à 150 millions d’euros entre 2001 et 2014 soit 10,8 millions investis par an.

Parmi les actions menées, outre les petites interventions préventives ou curatives, 30 opérations ont porté sur la restauration de toiture, 33 sur la restauration de façades, 12 sur la rénovation toiture et façades, 8 sur la restauration complète de parements et décors intérieurs ; 53 édifices ont, par ailleurs, fait l’objet d’un audit de leurs installations électriques et de sécurité anti-incendie puis de travaux de mise en conformité, voire de rénovation de leur éclairage comprenant la restauration des luminaires anciens.

Concernant les deux églises qui ont fait l’objet d’articles de presse, l’Eglise Saint-Merri  et l’Eglise Notre Dame de Lorette, la Ville de Paris précise avoir investi, pour la première, 1,17 M€ depuis 2012 (travaux sur le chevet, restauration des baies sud, restauration de la façade principale dont le chantier a démarré en octobre). Pour la seconde, après la mise hors d’eau de l’édifice au début des années 2000 et au sauvetage simultané de certaines peintures par la pose de papier de protection, la restauration des peintures est aujourd’hui à l’ordre du jour.  Le premier chantier concernant la voûte en cul-de-four de l’abside, peinte en 1836 par Edouard Picot, s’est achevé en juillet 2013. La Ville de Paris indique que « le reste des travaux à effectuer sur les décors a été estimés à 800 000 € pour la coupole du chœur, la chapelle des funérailles, la chapelle des mariages et la chapelle des baptêmes. Un dossier de mécénat a été déposé en septembre auprès du World Monument Fund ».

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