« Le premier confinement a fait émerger des demandes de la part des citoyens, comme la réintroduction de la nature dans les quartiers, explique Dominique Plancke, directeur du Centre d'écodéveloppement et d'initiative sociale (Cédis). Qu'il s'agisse de végétaliser des cours d'école ou d'aménager les allées enherbées des cimetières, les élus nous sollicitent sur des solutions peu coûteuses et appréciées à moyen terme, tout en recherchant des retours d'expérience et des conseils pour travailler sur du long terme. » En proposant des sessions sur des thèmes tels que « Comment réintégrer la nature en ville ? », l'organisme de formation veut les aider à « bousculer les équipes techniques dans le bon sens, mais aussi à intégrer la biodiversité dans les documents d'urbanisme », poursuit Dominique Plancke.
De son côté, l'Institut Paris Région (l'agence régionale d'urbanisme et de l'environnement d'Ile-de-France) a organisé à l'automne 2019, avec son département dédié, l'agence régionale de la biodiversité (ARB IdF), la journée intitulée « Restaurer et valoriser la nature en ville ». « Face à cet enjeu, note Brigitte Guigou, chargée de mission et de formation à l'Institut Paris Région, nous avons proposé une session transversale courte avec des points de repères quantitatifs et qualitatifs. Il peut par exemple s'agir d'intégrer les éléments de la trame verte et bleue dans un document de planification. »
Programmes de formation plus large. Pour les élus comme pour les équipes techniques et d'ingénierie, le sujet de la végétalisation peut s'inscrire dans des programmes de formation plus large. Ainsi, le Centre national de la fonction publique territoriale propose actuellement des webinaires autour de l'interface « eau et nature en ville ».
Verdir la ville implique aussi de se soucier des espèces animales qui évolueront au sein des espaces concernés
Des sessions destinées, par exemple, à des responsables de services espaces verts ou à des directeurs de l'urbanisme et de l'aménagement durable. L'Institut Paris Région propose lui le module « Mettre en place une gestion écologique des espaces de nature en ville », délivré par des professionnels de l'ARB IdF, qui s'adresse à des chefs de services et à des agents de collectivités locales. Enfin, des acteurs privés, comme les promoteurs immobiliers, suivent aussi des formations pour répondre à la prise en compte de la biodiversité dans le cadre des marchés publics.
Mais verdir la ville implique aussi de se soucier des espèces animales qui évolueront au sein des espaces concernés. La Ligue pour la protection des oiseaux, qui a d'ailleurs publié en octobre dernier avec l'association Les Eco Maires un « Guide pratique de l'élu local. Protéger et valoriser le patrimoine naturel » traitant notamment de la végétalisation, a par exemple mis au point une session sur la présence d'espèces protégées, comme l'hirondelle de fenêtre.
