La tourmente énergétique

2007 a été marquée par une forte chute des chaudières murales et l’éclatante santé des PAC. La filière à eau chaude reste cependant confiante grâce à la condensation, aux installations mixtes et à la micro-cogénération.

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Le marché affiche déjà un tournant. En fin d’année, le Grenelle de l’environnement a posé pour 2012 une première étape au niveau « bâtiment basse consommation », soit 50 kWh/m2.an. La haute performance est incontournable. Comment y parvenir ? « Parmi les générateurs « eau chaude », observe Pierre Toledano, délégué général du GFCC*, les plus performants pour atteindre ces objectifs sont les chaudières à condensation gaz ou fioul, les chaudières bois et les pompes à chaleur (Pac) sur eau, ainsi que l’association de chaudières autres que condensation à une production d’ECS solaire. En 2003, ces appareils représentaient 5 % du marché. Aujourd’hui ils dépassent les 35 %. La condensation représente 24,5 % de l’ensemble des chaudières gaz et fioul. » D’après les chiffres enregistrés en fin d’année, les chaudières gaz et fioul ont surpris avec une baisse de 13 %, tandis que la condensation a crû de 6,4 % ; elle représente 25 % des ventes en gaz et 19,5 % en fioul ; le décollage sur ce segment se confirme.

Triomphe des PAC

Du côté des Pac, l’heure est à l’euphorie. La haute température remporte un fort succès en rénovation et possède une excellente réputation auprès des particuliers. Le signe d’un changement profond vis-à-vis de l’énergie et du confort. Chez France Géothermie, on estime que l’aérothermie représentera demain près de 80 % du marché de la géothermie dans l’existant.

Pourquoi cette tendance ? Outre l’incertitude face aux prix de l’énergie, on note d’abord la prédominance du chauffage électrique en neuf. En 2004, on constatait une mixité énergétique : sur 27 millions de logements, EDF représentait 33 %, le fioul 19 %, le GPL 3 %, le gaz naturel 39 % et les autres énergies 6 %. Aujourd’hui, l’électricité s’est taillé la part du lion, avec environ 70 % en logements neufs : 60 % en électrique direct, 13 % pour avec Pac. Deuxième raison : un hiver 2006-2007 doux, ne faisant fonctionner les chaudières qu’à faible régime et qui a évité le remplacement des matériels vétustes. Une météo à multiples effets : les factures d’énergie n’ont pas montré de hausse spectaculaire malgré la croissance des prix ; par ricochet, le solaire, très lié à la rénovation, s’est moins vendu.

Et l’avenir ? Le Grenelle de l’environnement a posé des objectifs ambitieux sans statuer sur les moyens. Les systèmes thermodynamiques et solaires semblent en phase. Pour la filière « eau chaude », les équipements existants lui permettront déjà d’atteindre ce niveau.

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