La Ville vient de lancer une consultation pour une « étude d’évaluation préalable à un contrat de partenariat » pour la création d’un réseau de distribution d’eau de mer sur le secteur Euroméditerranée. Appelé thalassothermie, le principe consiste à se servir de la température quasi constante (entre 13 et 15 °C) de l’eau de mer dans les fonds sous-marins. Il utilise la chaleur de l’eau l’hiver et sa fraîcheur l’été pour alimenter des systèmes de chauffage et de climatisation.
Un tel dispositif fonctionne depuis plusieurs années à Monaco et est en développement à La Seyne-sur-Mer. A Marseille, l’usage de ce système porterait sur deux à trois millions de mètres carrés.
« Si nous retenons le principe pour la deuxième phase d’Euroméditerranée, pourquoi ne pas le dimensionner pour les projets de la première phase qui ne sont pas encore partis, comme Euromed Center ou les quais d’Arenc ? », s’interroge Gérard Mermillod, directeur délégué au projet d’extension Euromed II. Il estime que « les choses sont calées sur le plan technique », se basant sur une première étude réalisée fin 2010 qui a démontré la pertinence technique et économique d’un tel projet. Reste à en finaliser les aspects financiers et juridiques. Qui portera les investissements de départ, estimés à près de 65 millions d’euros alors que l’équipement ne sera rentabilisé que dans une dizaine d’années une fois construits et habités les 14 000 nouveaux logements d’Euromed II ? Le PPP est-il la solution ? Le bureau d’études lauréat de la consultation devra répondre en priorité à ces questions. Il devrait être connu avant l’été.