La présidence tchèque de l’Union européenne en est à peine à la moitié de son mandat que son successeur à la tête des 27 au deuxième semestre 2009, la Suède, décide de frapper fort sur le plan énergétique et climatique. Réduction d'émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2020, parc automobile indépendant des carburants fossiles en 2030 et neutralité carbone en 2050.
50% d'énergie renouvelable en 2020
Ce programme prévoit également que la moitié de l'énergie consommée en Suède devra provenir de sources renouvelables d'ici 2020, précise- t-il. Côté électricité, cela ne devrait pas poser beaucoup de problèmes, la Suède pouvant déjà compter sur une moyenne annuelle autour de 45% de courant à partir d’ENR (hydraulique essentiellement) dans son mix. Elle y ajoutera pourtant 30 TWh éoliens.
La Suède va ainsi au-delà des objectifs fixés par la Commission européenne l'an dernier pour réduire de 20% les émissions de CO2 dans l'Union européenne d'ici à 2020. Le plan européen prévoyait pour le pays nordique une baisse de 17% des émissions de CO2, contre les 40% annoncés désormais. La coalition de centre-droit compte atteindre ses objectifs entre autres en augmentant les taxes sur les émissions polluantes des véhicules et en les baissant sur les voitures propres. Ce qui a été annoncé, en présentant une exemption de taxe de cinq ans pour les «véhicules verts», et une taxe carbone sur les autres voitures.
Projets à l'étranger
Stockholm ne fera cependant pas tout son programme à domicile, puisque le plan prévoit aussi d’augmenter ses investissements dans des projets de compensations de CO2 dans les pays en développement. Le Royaume va aussi doubler son budget en matière d’économies d’énergie, à 300 millions de couronnes (27 Me), entre 2010 et 2014. «Nous sommes le premier pays industrialisé à présenter un plan concret pour devenir indépendants des carburants fossiles et réduire les émissions à un niveau nécessaire pour le climat», a insisté le ministre de l'Environnement. La Suède prend ainsi le leadership sur la question climatique, montrant l’exemple avant la COP 15, sur le post-Kyoto, à Copenhague, en décembre, a martelé Andreas Carlgren.
