Valérie Pécresse, présidente (LR) du conseil régional d’Ile-de-France, veut améliorer la circulation routière en Ile-de-France. Le 22 septembre, elle soumettra aux élus régionaux une délibération sur les grandes orientations d’un plan régional «antibouchon et pour changer la route» qui devrait être définitivement adopté en janvier 2017. Dans un entretien au JDD, l’élue a présenté ses propositions et annoncé que «d’ici à 2021, la région investira au total 200 millions d’euros pour la route».
La principale mesure concerne la résorption des points noirs «les plus criants». Six projets prioritaires ont été identifiés: la création d’une voie rapide Meaux-Roissy (Seine-et-Marne); la poursuite de l’avenue du Parisis, entre Sarcelles et Gonesse (Val-d’Oise); la construction d’un pont sur la Seine à Melun (Seine-et-Marne); d’un autre franchissement du fleuve dans l’Essonne, du côté de Vigneux pour rejoindre Orly; le doublement de la RD30 entre Plaisir et Elancourt; le traitement du pont de Villeneuve-Saint-Georges. «D’autres projets suivront après concertation avec les départements», ajoute Valérie Pécresse.
Aménagement des bandes d’arrêt d’urgence sur les autoroutes
Les autres propositions portent sur l’aménagement des bandes d’arrêt d’urgence sur les autoroutes, soit «pour y faire circuler des transports en commun ultrarapides, soit pour y créer une nouvelle voie de circulation temporaire permettant d’écouler le trafic quand les voitures sont engluées dans les bouchons». Les premiers travaux démarreront prochainement par l’A13 (2,3 km avant d’arriver sur Paris) et l’A12 (3,5 km entre Saint-Cyr-l’École et Bailly). La région lancera aussi «en 2017, le guidage intelligent en temps réel» avec «un calculateur multimodal prédictif», projet dans lequel elle envisage d’investir 5 millions d’euros.
Expérimenter les routes solaires
La présidente de la région Ile-de-France, qui fut ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, insiste ensuite sur la nécessité «de se préparer à l’arrivée des futurs véhicules guidés autonomes ou encore des futurs «trains de bus» ou «RER autoroutiers», précisant que les tronçons sur lesquels les expérimentations seront menées sont en cours d’identification. La création d’une ligne de navettes autonomes entre les gares de Lyon et d’Austerlitz à Paris est d’ores et déjà envisagée. La région veut aussi expérimenter les routes solaires et thermiques.
Autre annonce de Valérie Pécresse: son souhait de «concentrer les efforts de la région sur un véritable réseau routier d’intérêt régional (RRIR) comprenant les autoroutes, les nationales, certaines départementales ou encore le périphérique ou les voies sur berges à Paris», afin «d’investir de manière cohérente et efficace». Des discussions avec l’Etat vont être engagées.
Enfin, interrogée sur le bouclage de la Francilienne (A104 entre Méry-sur-Oise et Orgeval), Valérie Pécresse a répondu que «l’Etat n’a toujours pas trouvé de consensus sur le projet et n’a pas mis les financements nécessaires. Il faut qu’il assume ses responsabilités».